Élevages de visons : la nouvelle enquête de One Voice

En 2019, One Voice portait plainte contre cet élevage de visons situé en Eure-et-Loir. Un an plus tard, rien ne semble avoir changé dans la "ferme de l'horreur". Voici les nouvelles images révélées par l'association.

La ferme de l'horreur


L'association de potection animale One Voice a publié des vidéos d'un élevage de visons à fourrure d'Eure-et-Loir. On y voit les animaux agonisants, dans un état de strss intense.


Le lundi 21 août, l’association One Voice a publié des vidéos particulièrement choquantes montrant à quel point, un an après sa dernière enquête, rien ne semble avoir changé au sujet des visons. On y voit des animaux emprisonnés dans de petites cages. L’un d’eux tente de s’échapper en poussant le couvercle de sa cage avec son nez, sans succès. Certains visons sont blessés et dans un état de stress intense.


« En Eure-et-Loir, l'horreur continue ! »


« En Eure-et-Loir, dans cette ferme que nous avons appelée en 2019 la ferme de l'horreur et contre laquelle nous avons déposé plainte, rien n'a changé. Nous constatons encore cette année des montagnes de déjections, des mares d'eau stagnante et brunâtre. On sait que les élevages de visons sont extrêmement polluants. Ce sont des installations classées. Et pourtant, en Eure-et-Loir, l'horreur continue ! », s'insurge Muriel Arnal, la fondatrice de l’association de défense des animaux One Voice.


L'association revendique aujourd’hui près de 20.000 membres et dénonce le traitement atroce réservé aux visons, malgré tous les combats menés. Il reste aujourd’hui quatre élevages de visons en France. Cet élevage dans l’Eure-et-Loir est présenté par les militants de l’association comme « le pire élevage d’Europe ». L’association demande sa fermeture immédiate par arrêté du ministère de l’Environnement et la fermeture avant la fin de l’année de trois autres élevages.


« Des visons rampant autour de cadavres souvent déchiquetés, parfois momifiés »


Muriel Arnal poursuit : « Encore une fois, la France est en retard par rapport au reste de l'Union européenne. 12 pays ont déjà légiféré et interdit les élevages d'animaux à fourrure sur leur sol, dont les Pays-Bas, qui détenaient 160 élevages, ce qui représentait 4 millions d'animaux, un grand pan de leur économie. Nous, il nous reste quatre élevages. On n'est pas capables de les fermer ? Ce n'est pas possible. »


Pour protester contre cette situation, en plus des images qui ont été diffusées sur internet et relayées par Brut, l’association One Voice a lancé une pétition sur son site Internet. « En 2019, parmi les cinq élevages encore ouverts, le public a découvert les images de quatre d’entre eux, dont celui d’Eure-et-Loir. Dans cette ferme en particulier, les cages étaient jonchées de visons agonisants, adultes et nouveau-nés, rampant autour des cadavres souvent déchiquetés, parfois momifiés… »


Du jamais vu en plus de 20 ans d'après One Voice. Ses partenaires au sein de la Fur Free Alliance, la coalition internationale dont elle est la représentante française, sont catégoriques : cette ferme était l’une des pires d’Europe. « Face à ces images dramatiques et révoltantes, les autorités, rangées aux côtés de l’éleveur, ont prétexté une épidémie éclair », assure One Voice, qui compte sur une forte mobilisation pour enfin pouvoir fermer ces sinistres endroits.


Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.