Bruno Le Maire prévoit d’encadrer le métier d'influenceur

Publicité mensongère, fiscalité, mineurs… Bruno Le Maire souhaite encadrer la profession d'influenceur. Une façon de les protéger eux et leurs communautés tout en évitant et sanctionnant les abus. Pour Brut, il explique ce qu'il veut mettre en place.

Des “dispositifs de signalement et de sanction seront mis en place”


Brut a posé au ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, des questions sur les mesures qu'il souhaite mettre en place. La plus forte des mesures à venir, “c'est de définir ce que c'est qu'un influenceur. Ce sera défini par la loi. C'est un secteur super dynamique, créatif d'emploi, inventif, où la France fait partie des leaders mondiaux” indique le ministre.

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La deuxième chose qui est très importante, c'est que l'influenceur, il place des produits d'un industriel ou d'un commerçant qui a souvent beaucoup plus de poids que lui. Donc, il faut rétablir un équilibre commercial. Il y aura l'obligation d'avoir un contrat entre la marque et le créateur, qui lui garantira tout simplement une juste rémunération” ajoute Bruno Le Maire. 

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Troisième chose, si vous êtes mineur, vous devrez avoir l'autorisation préalable de vos parents avant d'exercer ce métier ou avant d'apparaître sur une vidéo. Là aussi, c'est une mesure de protection”. Également, le ministre de l’Economie affirme que des “dispositifs de signalement et de sanction seront mis en place. Pour que le secteur se développe de manière positive, il faut que les abus soient repérés et sanctionnés”. Bruno Le Maire explique qu’une “brigade au sein de la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes”, composée de “15 agents qui vont repérer ces abus”, va être créée. 

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Une brigade dédiée à la DGCCRF


Produits défectueux, frauduleux, escroquerie, arnaque… Selon le ministre, les associations de victimes ont un rôle à jouer dans le signalement des abus. “Tous ces signalements par les associations pourront être faits de consommateurs, de victimes, et remontés ensuite à mes services, la DGCCRF. Ce n'est pas la brigade toute seule qui va faire tous les signalements, tous les repérages. Elle n'y arriverait pas. Il y aura des remontées d'informations. Elle va les trier, les vérifier et transmettre ensuite à la justice pour qu'il y ait la sanction appropriée” précise le ministre. 

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Pour ceux qui sont domiciliés à Dubaï, “s'il exerce une activité en France sur le consommateur français, il sera évidemment soumis aux mêmes règles et aux mêmes sanctions”. Pour ceux qui ne respecteront pas la loi, le ministre prévoit “des sanctions financières d’abord, qui pourront aller jusqu’à 300 000 euros lorsqu’il y a des pratiques commerciales abusives. Et si ces règles sont bafouées de manière systématique, s’il y a récidive, pour faire simple, on pourra fermer les sites” conclut Bruno Le Maire. 

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