C'est quoi Pessah ?

C'est l'une des fêtes les plus importantes de la communauté juive. Elle débute ce 8 avril dans un contexte particulier. Mais au fait, c'est quoi Pessah ?

C’est quoi, Pessah ?


Chaque année, au début du printemps, Pessah commémore la fuite des Hébreux d’Égypte, libérés de l’esclavage par Moïse.


Cette année, à cause du confinement, de nombreuses familles ne pourront pas se réunir pour célébrer Pessah, la Pâque juive. Tous les ans, au début du printemps, Pessah commémore la fuite des Hébreux d’Égypte, libérés de l’esclavage par Moïse.


« Le fait d’être enfermé permet de mieux comprendre l’attente des Hébreux en Égypte »


Cette situation exceptionnelle n’est pas forcément une mauvaise chose pour le Grand rabbin de France Haïm Korsia : « Le fait d’être enfermé permet de mieux comprendre l’attente des Hébreux en Égypte. Le simple fait d’être enfermés nous permet peut-être de mieux vivre ce Pessah parce qu’on attend réellement le déconfinement, c’est-à-dire la sortie, la libération, la possibilité d’être libres dans nos choix. »


Il poursuit : « L’Égypte, en hébreu, ça se dit “mitsrayim”, qui vient du mot “mitsar”, qui veut dire “étroit”, “enfermement”. Ce qu’on revit année après année, ce n’est pas uniquement la commémoration de la sortie d’Égypte, c’est la remémoration. » Pessah dure huit jours en France, mais sept jours en Israël. En cause : des incertitudes quant à la date exacte de cette fête dans l’Antiquité. Les deux premiers jours sont chômés.


Le soir, les croyants se retrouvent pour le Séder


Le soir, les croyants se retrouvent pour le Séder, un repas familial, traditionnellement composé d’agneau, de pains sans levain et d’herbes amères. « Il s’agit de nous remettre dans la peau d’un esclave qui va vivre l’amertume de l’esclavage : on va manger des herbes amères. On va aussi manger du pain azyme, parce que c’est le pain de misère que nos ancêtres ont consommé. Et le harosset, qui est fait à base de dattes, de pommes et de jus de raisin », détaille Haïm Korsia.


Lors de ce repas, les croyants consomment également quatre coupes de vin ou de jus de raisin pour célébrer la liberté retrouvée. On y lit par ailleurs la Haggadah, un texte qui relate l’exode d’Égypte et le voyage des Hébreux dans le désert du Sinaï. Les quatre jours suivants sont des « Hol Hamoe », des jours de demi-fête considérés comme des jours intermédiaires, jusqu’aux deux derniers jours.


« Le septième jour rappelle le passage de la mer Rouge. Le huitième, c’est la dernière fête », conclut Haïm Korsia. Cette année, exceptionnellement, certains rabbins israéliens ont autorisé l’emploi d’applications de visioconférence en raison du confinement. Mais cette mesure divise, car la halakha (la loi juive) interdit l’utilisation de l’électricité pendant les fêtes.


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