Le discours de Gloria sur le droit à l’IVG aux Etats-Unis

Alors que la Cour suprême américaine serait sur le point de supprimer le droit à l’IVG, Gloria Steinem, activiste féministe, s'inquiète pour le droits des femmes de son pays. Voici son discours engagé pour cette lutte et celle de milliers de femmes, aujourd'hui à nouveau menacée.

“Nous ne devons pas nationaliser le corps des femmes”


“La première loi d’Hitler a été la caractérisation de l'avortement comme un crime contre l'État. Aujourd’hui, dans ce pays, nombreux sont ceux qui souhaitent attribuer à un ovule fécondé le statut de personne morale, criminalisant ainsi l’avortement”.


Alors que la Cour suprême américaine s’apprêterait à supprimer le droit à l’IVG, Gloria Steinem, activiste américaine, s’inquiète pour l’avenir des femmes de son pays.


“Dans les années 1950, je n’aurais pas pu bénéficier de cet avortement sûr et légal si j’étais restée aux États-Unis, avec des lois anti-avortement draconiennes similaires à celles dont on nous menace de nouveau aujourd’hui”.


En 1963, l’elle s’infiltrait dans un club Playboy pour exposer les conditions de travail des “Bunny”. A 86 ans, l'activiste Gloria Steinem poursuit toujours son combat pour défendre les femmes. Pour Brut, elle raconte son histoire.


“Je me souviens de femmes décédées en raison d’avortements”


D’après l’activiste, plusieurs femmes sont déjà victimes des lois concernant l’IVG en vigueur dans le pays: “Les législations lèsent déjà les femmes pauvres, sans autorisation parentale ou judiciaire, et même celles enrôlées dans l’armée. De nombreuses femmes sont déjà victimes d’avortements illégaux et dangereux”.


“Je me souviens de femmes décédées en raison d’avortements septiques, d’enfants devenus orphelins. Que signifierait un retour aux heures sombres de l’histoire des Etats-Unis ?”


“Défendre la justice reproductive au Texas, ce n’est pas seulement défendre les femmes, c’est tout simplement défendre la démocratie. Sans la capacité de prendre nous-mêmes les décisions qui concernent nos propres corps, il n’y a pas de démocratie.”


Entraves au droit à l’avortement en France : voilà ce que les femmes qui ont recours à l’IVG doivent encore subir aujourd’hui.


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Brut.