Le racisme dans la police française dénoncé dans un rapport en 1992

Le racisme dans la police française dénoncé dans un rapport. C'était il y a 28 ans. #tbt

TBT : le racisme dans la police dénoncé en 1992


En 1992, un rapport de la Fédération internationale des droits de l’Homme dénonçait le racisme endémique de la police française.


Le 6 septembre 1990, Ibrahima Soumah et Boubakary Koumaré rentrent chez eux à 22h30. Une patrouille de police s’arrête à leur niveau pour un contrôle d’identité. « Le policier est descendu de sa voiture, il s’est agrippé à moi en me disant ”vos pièces d’identité” », raconte Ibrahima Soumah.


« 10 policiers se sont acharnés sur moi »


Surpris par cette interpellation, il refuse. « Ce n’est pas la façon dont il faut demander les pièces d’identité aux citoyens », dit-il. Il reçoit alors des menaces de la part d’un policier. Les deux hommes sont embarqués par la police et conduits au commissariat.


« On m’a mis aussi en cellule, tout nu, il y a au moins 10 policiers qui se sont acharnés sur moi dans la cellule en me donnant des coups de points », rapporte Boubakary Koumaré. Après cet événement, les deux interpellés portent plainte pour violences illégitimes.


Le ministre de l’Intérieur dément


L’IGS, aujourd’hui appelée IPGN, est alors saisie. Le rapport conclut : « Les déclarations des plaignants nous ont semblé parfois outrancières.» L’affaire est classée, et Ibrahima Soumah se retrouve au tribunal. Il est inculpé pour rébellion. En 1992, l’affaire Ibrahima Soumah et Boubakary Koumaré figure dans le rapport de la Fédération internationale des droits de l’Homme.


« Affirmer comme on le fait depuis quelques jours sur la base de ce rapport, de quelques exemples ponctuels - que je ne mets pas en cause mais qui ne sont que des exemples - que la police française serait raciste, je dis que ce n’est pas raisonnable », réagit alors Paul Quilès, ministre de l'Intérieur de l’époque.


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