Pascal Poot cultive 200 variétés de légumes sans pesticides

L’agriculteur Pascal Poot cultive près de 200 variétés de légumes qui sont capables de se développer sans eau, qui résistent aux maladies, le tout sans pesticides. Pour ce producteur de semences paysannes, c’est le résultat de 35 ans de recherches. Pendant ce temps-là, au pied du plateau du Larzac…

Des variétés de légumes cultivés sans eau ni pesticides

Pascal Poot est producteur de semences paysannes. Ce sont des graines récoltées et sélectionnées par les paysans pour être reproduites. Sur les 8 hectares de terrain qu’il cultive au pied du plateau du Larzac poussent plus de 200 variétés de légumes, principalement des tomates, capables de résister aux périodes de sécheresse et aux maladies comme le mildiou. “Il paraît que je suis le seul au monde et le premier à avoir inventé ma façon de faire pour que les plantes apprennent à résister aux maladies, à la sécheresse, aux excès d’eau” commente le producteur. Certains plans poussent même sur des rochers ou au milieu du maquis avec pour simple engrais naturel, le compost issu de son bétail. 

La vente de semences paysannes désormais autorisée aux particuliers


Tout le monde disait :”Ah oui, le fou qui plante des légumes sans eau, dans des cailloux.” Sauf qu’après, ça a marché, quoi” se souvient Pascal Poot. En dehors de la consommation de sa famille, Pascal Poot cultive ses légumes uniquement pour leur semence. “Normalement, avec les plantes du commerce, quand tu vois la tige qui devient noire 3, 4 jours après, toute la plante est morte. Elles sont foutues. Là, par exemple, ça commençait à devenir noir, mais elles meurent pas, les nôtres. Parce que ça fait presque 40 ans que je développe les résistances. Alors, ce n’est pas qu’elles n’attrapent pas mais c’est qu’elles n’en meurent pas” explique le producteur. 

Un robot intelligent pour faciliter le travail des agriculteurs


C’est le résultat de 35 ans de recherches. Quand j’ai commencé à faire exprès de ne pas les soigner pour qu’elles développent des résistances il y a à peu près 35 ans et bah au début, j’ai eu pas mal de pertes la première année avec le mildiou, surtout sur certaines variétés” précise Pascal Poot, qui s’est toujours présenté comme un mélange d’agriculteur et de chercheur. “Tous les voisins de la région, ils s’arrêtent sur la route pour regarder, parce que personne n’a jamais cultivé de légumes ici, dans le coin. C’est trop en altitude. Les plantes, tout ce qu’elles apprennent au cours de leur vie, elles le transmettent à leur graines. Donc, il vaut mieux récolter les graines des plantes qui ont vécu le plus longtemps possible. Plus la plante a vécu longtemps, plus elle a appris des choses. C’est logique.”

Méga-bassines agricoles : pour ou contre ?


L’agriculteur - chercheur a été inspiré par des plantes anciennes : “La plupart de ce qu’on appelle les mauvaises herbes, c’étaient des légumes au Moyen-âge, c’est tellement résistant qu’on n’arrive même pas à s’en débarrasser même quand on veut s’en débarrasser tellement c’est résistant. Je me suis dit que ce serait bien si les légumes qu’on cultive actuellement seraient aussi résistants. Et puis là, j’ai pensé que s’ils étaient devenus fragiles, c’est parce qu’à force que chaque fois qu’il y a un problème, on les soigne, on les traite machin et tout, eh bien ils n’ont plus aucune raison de développer des résistances aux maladies, tout ça. Donc, du coup, à l’époque, mon idée, c’était de faire en sorte que les plantes apprennent à résister aux maladies par elles-mêmes”

Avec les manifestants contre le projet de bassin artificiel de La Clusaz


Ses semences sont également capables de résister au chaud et au manque d’eau. “Pour la sécheresse, la résistance à la sécheresse, je ne l'ai pas fait exprès. C’est simplement parce que j’avais des terrains où il n’y avait pas d’eau, voilà. Donc, c’est sans le faire exprès, mais c’est ce qui a intéressé le plus de monde”. 


Vendre des semences paysannes, une pratique encadrée par la loi

Selon la loi, la vente de semences paysannes n’est autorisée qu’aux particuliers et aux collectivités. “Le seul truc c’est que, normalement, c’est réservé aux jardiniers amateurs mais nous, de toute façon, on les vend en sachet pour les jardiniers amateurs. Après, on n’est pas non plus gendarmes pour savoir ce que les gens font quand ils commandent, surtout que c’est par Internet, en plus” affirme le producteur.


Jusqu’à une loi définitivement adoptée en 2020, Pascal Poot ne pouvait pas vendre légalement les semences de ses variétés non inscrites au catalogue officiel des espèces et variétés végétales du GNIC (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) qui existe depuis 1932. Il garantit une standardisation des produits notamment pour leur vigueur et leur rendement. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), pour l’alimentation et l’agriculture, 75 % des variétés de plantes cultivées à travers le monde ont disparu en un siècle.

L'école Hectar veut former gratuitement les agriculteurs de demain


“Tous les semenciers ou presque ont été rachetés par des multinationales qui fabriquent des produits phytosanitaires et des engrais, leur intérêt c’est de faire en sorte que les plantes aient besoin de traitements pour pouvoir vendre leurs produits” expliquait Pascal Poot dans un reportage pour la chaîne Arte. Pour partager son savoir, le chercheur et producteur organise des stages destinés aux particuliers.

La guerre de l'eau entre agriculteurs et défenseurs de l'environnement


Qui est Pascal Poot ?


Pascal Poot est un producteur de semences bio paysannes. Habitant les Cévennes, dans l’Hérault, il cultive près de 200 variétés de légumes anciens, majoritairement des tomates. Il est notamment le fondateur du Conservatoire de la tomate. Grâce aux méthodes qu’il a développées en termes d’agriculture biologique, Pascal Poot obtiendrait des rendements qui sont plus élevés qu’en agriculture conventionnelle. 


Pascal Poot est un agriculteur et jardinier passionné de la culture des légumes. Il est basé en France, où il se consacre à la production de fruits et légumes de qualité supérieure grâce à ses connaissances approfondies en matière de jardinage et de culture potagère.

La culture potagère est une pratique ancienne qui consiste à cultiver des légumes dans des jardins potagers. La production de légumes frais est essentielle pour une alimentation saine et équilibrée, et Pascal Poot s'assure que les fruits et légumes qu'il cultive sont exempts de pesticides et d'engrais chimiques nocifs pour la santé et l'environnement.


La culture potagère est une activité qui demande une grande connaissance des différentes techniques de plantation, de récolte et d'entretien des plantes. Le jardin de Pascal Poot est un lieu où les visiteurs peuvent admirer une grande variété de plantes et de légumes de saison, et apprendre les différentes techniques de culture et d'entretien des plantes. 


Où habite Pascal Poot ?


Pascal Poot, l’agriculteur français qui développe des semences paysannes bio, est installé dans l’Hérault à Olmet et Villecun, proche du Lac du Salagou. Si la région est connue pour être aride et remplie de cailloux, il y cultive des tomates sans nécessité d’arrosage ni produits phytosanitaires. 


Quelle tomate résiste le plus au mildiou ?


La tomate de type “tomate tigerella” est une variété ancienne très précoce qui résiste parfaitement au mildiou et à la sécheresse. Pascal Poot, spécialisé dans les semences bio paysannes, cultive également sur ses terres dans l’Herault les variétés suivantes : tomates coeur de boeuf, cerises, italiennes, noires ou pourpres, vertes, jaunes, oranges, tomates précoces ou de moyennes altitudes et grosses tomates charnues.

Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.