À l'entrainement avec Oriane Bertone, grimpeuse professionnelle

Oriane Bertone fait partie des meilleures grimpeuses françaises. Du haut de ses 18 ans, elle s'entraîne 5 à 6 jours par semaine pour être la meilleure. Brut l'a suivie pour comprendre à quoi ça ressemble la vie d'une grimpeuse de haut niveau.

Un entraînement avec Oriane Bertone


Parfois, je me dis qu'est-ce que ça ferait, tu vois, pour moi, d'avoir une vie “normale”? Où je vais à l'école et je vis ma vie, je rentre le soir”. Oriane Bertone fait partie des meilleures grimpeuses françaises. Du haut de ses 18 ans, elle s'entraîne 5 à 6 jours par semaine, avec des séances de 4 à 8 heures par jour, pour atteindre le niveau qu’elle vise. Pour elle, c’est une véritable chance de pouvoir vivre de ce qu’elle aime. “Je me lève le matin et j'ai toujours envie de le faire, et le jour où j'aimerai plus, je ne me forcerai pas à le faire.”

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Ses entraînements sont supervisés par Nicolas Januel, entraîneur de l'équipe de France de bloc. Elle commence ce sport à 8 ans. Aujourd’hui, cela fait pile 10 ans qu’elle pratique ce sport. “J'ai toujours été beaucoup décalée. À l'école, ce n’était pas facile pour moi, dès ma plus petite jeunesse. Donc c'est vrai que ça m'a un peu sauvée. J'avais commencé à 16 ans, du coup, les Coupes du monde. J'étais un peu en voyage partout, c'était un peu compliqué pour moi d'étudier et de faire du sport en même temps. Ça a été vraiment compliqué de se décider et de l'accepter, mais on a décidé d'arrêter les cours et de se concentrer pour le moment principalement sur le sport. Je suis jeune et je ne suis pas jeune toute ma vie, donc j'ai décidé de foncer et puis on verra.”, explique Oriane Bertone.

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Pour elle, la difficulté est le fait que ce sport soit inconstant. “Tu vois, tu peux être fatigué, il y a des périodes où tu n'es pas bien. Il y a beaucoup de gens qui posent des choses sur tes épaules et tu n’as pas envie de les décevoir.”


“Quand ça ne marche pas, tu es frustrée”


En tant que grimpeuse, ses entraînements sont beaucoup de répétitions pour elle. “Tu fais tout le temps le même move et des fois, tu ne sais pas pourquoi, ça ne marche pas, des fois, tu essaies de changer ça, ça ne marche pas, tu es frustrée. Je ne force pas, en fait. Il n'y a pas de moments où je force. Je ne peux pas dire “je suis fatiguée", tu vois, c'est vraiment les putains de pieds qui ne tiennent pas, je ne sais pas ce qui se passe. Là, aujourd'hui, je suis dans un bon mood, donc j'y arrive bien, j'arrive quand même à prendre assez sur moi, mais il y a des jours où ça va être horrible et je ne vais pas réussir à me contrôler, je vais être très éparpillée, je ne vais pas réussir à me concentrer. On essaie quand même d'être le plus stable possible, parce que c’est l'entraînement, quoi, ça fait partie du jeu... Et si on est fort à l'entraînement, c'est qu'on ne travaille pas les bonnes choses. C'est comme ça que finissent 92 % de mes séances. C'est que très rare, les séances où vraiment il y a eu des vrais runs.” Elle explique savoir qu’il lui reste une marge de progression, surtout dans le niveau qu’elle vise. “Disons que c'est que le début.

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