Dans la cabine du commentateur Smaïl Bouabdellah avant OM-PSG
Comment on prépare un match quand on est commentateur ? On était au stade Vélodrome avant le match de football OM-PSG dans la cabine de Smaïl Bouabdellah, la voix de la Ligue 1 sur Prime Video. Son arme secrète : une bonne vieille gomme…
“Tu te laisses porter par l'ambiance, par la folie et par le scénario du match”
Ce qui est indispensable pour lui ? “Une gomme.” Smaïl Bouabdellah est le commentateur de la Ligue 1 diffusée sur Prime Video. Il assiste sur place aux matchs qui rythment cette saison de football, et les commente en direct pour Amazon. Il est toujours accompagné d’un consultant, un ancien joueur de foot professionnel. Mais que représente réellement le métier de commentateur sportif ? Comment se prépare-t-il ? Brut a vu les coulisses de l’OM-PSG de ce 26 février depuis la cabine de Smaïl Bouabdellah.
Sowdred commente en live les matchs de foot sur Twitch
L’importante préparation d’avant-match
D’abord, il se prépare des fiches avec les informations à exploiter depuis le début de la saison de Ligue 1. “J'ai des informations sur les équipes, que tu vois là, domicile, extérieur, le contexte du match. Les compositions d'équipes, c'est au crayon à papier, parce que s'il y a des changements, il faut gommer et il faut les remettre au propre. Tu vois, par exemple, tu sais que l'Olympique de Marseille, tactiquement, ils ont joué toute l'année en 3-4-2-1. Donc, quelle que soit l'équipe, ils jouent en 3-4-2-1. Si ce soir, parce que y a pas Mbemba, parce que y a Mbappé, l'entraîneur change de système, tu diras ‘c'est la première fois, c'est peut-être un signe que l'OM est pas trop, trop dans son assiette pour jouer ce match.””
"Quand je commente, c'est un spectacle !"
“Et au contraire, tu vois, sur le PSG, la tactique, ils ont commencé à 3 la saison. Ensuite en 4-3-1-2. Ensuite en 4-4-2. Ce soir, ils vont peut-être jouer en 3-5-2. Donc ça veut dire qu'ils vont peut-être rechanger. Ça veut peut-être dire aussi qu'il n'y a pas une grande stabilité dans l'équipe, et une grande stabilité tactique. Voilà, c'est des petits trucs comme ça.” Cette préparation est très importante pour lui, mais ne l’empêche pas de s’adapter aux changements. “Déjà, en les écrivant, j'ai presque plus besoin de les lire. C'est moi qui les ai faites, et puis c'est le kiff de préparer le match, il faut bien qu'on soit payés à faire des trucs, quand même. Et après, tu te laisses porter par l'ambiance, par la folie et par le scénario du match.”
Un jour au stade avec Julian Palmieri
“Nous, on raconte les faits”
Il aborde également sa relation avec ses consultants lors des matchs. “Nous, on est là pour qu’il soit dans les meilleures conditions et soit le plus dans le confort pour parler de son expérience. Nous, on raconte les faits et lui, il donne toute l'expérience et son regard d'ancien joueur. Moi, je suis ancien joueur, mais ancien joueur amateur de district. Le plus important, c'est celui qui est ancien joueur professionnel, donc non, c'est très, très important d'avoir des échanges, de bien se connaître. Et on a une grande chance, nous, à Prime, c'est qu'on est avec des mecs bons, pros, mais surtout des bonnes personnes, et je crois que ça vaut toutes les expériences du monde.”
Avec Venant Sochon, 91 ans, supporter de l'équipe de Laval
Mais alors, comment font-ils pour ne pas parler en même temps ? “Je crois que c'est l'habitude. Moi, je fais beaucoup avec Mathieu Bodmer, Benoît Cheyrou. T'as des réflexes et eux sont tellement bons qu'ils savent quand est-ce que ça va être à leur tour de parler. Ce qui est important, c'est que toi, tu parles du jeu et eux vont être dans l'analyse. Donc des fois, on a des petits repères, c'est que quand le ralenti commence, il faut que ce soit le consultant qui parle. Si toi, tu parles pendant le ralenti, c'est que t'as été trop long et c'est que tu croques un petit peu, donc tu dois tout dire avant que le ralenti commence, comme ça, au moment du ralenti, c'est le consultant qui donne son expertise.”
“Tu te laisses porter par l'ambiance, par la folie et par le scénario du match”
Ce qui est indispensable pour lui ? “Une gomme.” Smaïl Bouabdellah est le commentateur de la Ligue 1 diffusée sur Prime Video. Il assiste sur place aux matchs qui rythment cette saison de football, et les commente en direct pour Amazon. Il est toujours accompagné d’un consultant, un ancien joueur de foot professionnel. Mais que représente réellement le métier de commentateur sportif ? Comment se prépare-t-il ? Brut a vu les coulisses de l’OM-PSG de ce 26 février depuis la cabine de Smaïl Bouabdellah.
Sowdred commente en live les matchs de foot sur Twitch
L’importante préparation d’avant-match
D’abord, il se prépare des fiches avec les informations à exploiter depuis le début de la saison de Ligue 1. “J'ai des informations sur les équipes, que tu vois là, domicile, extérieur, le contexte du match. Les compositions d'équipes, c'est au crayon à papier, parce que s'il y a des changements, il faut gommer et il faut les remettre au propre. Tu vois, par exemple, tu sais que l'Olympique de Marseille, tactiquement, ils ont joué toute l'année en 3-4-2-1. Donc, quelle que soit l'équipe, ils jouent en 3-4-2-1. Si ce soir, parce que y a pas Mbemba, parce que y a Mbappé, l'entraîneur change de système, tu diras ‘c'est la première fois, c'est peut-être un signe que l'OM est pas trop, trop dans son assiette pour jouer ce match.””
"Quand je commente, c'est un spectacle !"
“Et au contraire, tu vois, sur le PSG, la tactique, ils ont commencé à 3 la saison. Ensuite en 4-3-1-2. Ensuite en 4-4-2. Ce soir, ils vont peut-être jouer en 3-5-2. Donc ça veut dire qu'ils vont peut-être rechanger. Ça veut peut-être dire aussi qu'il n'y a pas une grande stabilité dans l'équipe, et une grande stabilité tactique. Voilà, c'est des petits trucs comme ça.” Cette préparation est très importante pour lui, mais ne l’empêche pas de s’adapter aux changements. “Déjà, en les écrivant, j'ai presque plus besoin de les lire. C'est moi qui les ai faites, et puis c'est le kiff de préparer le match, il faut bien qu'on soit payés à faire des trucs, quand même. Et après, tu te laisses porter par l'ambiance, par la folie et par le scénario du match.”
Un jour au stade avec Julian Palmieri
“Nous, on raconte les faits”
Il aborde également sa relation avec ses consultants lors des matchs. “Nous, on est là pour qu’il soit dans les meilleures conditions et soit le plus dans le confort pour parler de son expérience. Nous, on raconte les faits et lui, il donne toute l'expérience et son regard d'ancien joueur. Moi, je suis ancien joueur, mais ancien joueur amateur de district. Le plus important, c'est celui qui est ancien joueur professionnel, donc non, c'est très, très important d'avoir des échanges, de bien se connaître. Et on a une grande chance, nous, à Prime, c'est qu'on est avec des mecs bons, pros, mais surtout des bonnes personnes, et je crois que ça vaut toutes les expériences du monde.”
Avec Venant Sochon, 91 ans, supporter de l'équipe de Laval
Mais alors, comment font-ils pour ne pas parler en même temps ? “Je crois que c'est l'habitude. Moi, je fais beaucoup avec Mathieu Bodmer, Benoît Cheyrou. T'as des réflexes et eux sont tellement bons qu'ils savent quand est-ce que ça va être à leur tour de parler. Ce qui est important, c'est que toi, tu parles du jeu et eux vont être dans l'analyse. Donc des fois, on a des petits repères, c'est que quand le ralenti commence, il faut que ce soit le consultant qui parle. Si toi, tu parles pendant le ralenti, c'est que t'as été trop long et c'est que tu croques un petit peu, donc tu dois tout dire avant que le ralenti commence, comme ça, au moment du ralenti, c'est le consultant qui donne son expertise.”