Un jour avec la surfeuse Vahine Fierro

"À Teahupoo, les gens découvriront ce qu'est la perfection d'une vague." Elle, c'est Vahine Fierro. À 23 ans, elle est l'une des meilleures surfeuses du monde. Si elle parvient à se qualifier pour les JO 2024, elle surfera chez elle, à Tahiti. Brut l'a suivie dans les vagues, à Anglet près de Biarritz.

“Même si on vient d’une petite île, on peut arriver au plus haut”


“En France, je suis la 2e meilleure Française et au niveau international, je fais partie du top 25 mondial.” Vahine Fierro est une surfeuse professionnelle originaire de Tahiti. Elle vise les JO 2024, et se prépare pour les qualifications. Si elle est sélectionnée, elle pourra surfer chez elle. Pour Brut, elle raconte son histoire, et sa passion pour le surf. “J’apprécie beaucoup ce changement constant de vagues, de différentes marées, de différentes houles, le vent, pas de vent et c’est ce qui m’attire beaucoup dans le surf.”

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“J’ai quitté mon île à 14 ans”


“J’ai commencé le surf grâce à mes parents. Mon papa est américain et il était semi-pro surfeur, donc il a appris à ma maman, et puis mes parents m’ont appris et ils ont appris à mes deux petites sœurs, donc je pense que c’est une histoire de famille aussi, ça nous relie tous”, se souvient-elle. En ce moment, elle s’entraîne à Anglet, près de Biarritz. “Déjà, la mer, elle est moins salée ici en France, donc ça veut dire qu’on flotte moins qu’à Tahiti, donc ça demande plus d’efforts. On est en hiver, donc il faut mettre des grosses combinaisons et aussi des chaussons. C’est un environnement qui me rattache vite à la nature, à l’océan, au côté un peu sauvage.”

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Très jeune, elle doit quitter sa famille pour se consacrer pleinement à sa passion. “J’ai quitté mon île à 14 ans pour aller sur l’île principale de Tahiti pour aller dans une école qui avait une section surf, pour progresser dans les vagues de plage, donc j’ai été éloignée de ma famille depuis l’âge de 14 ans et c’est ce qui est pour moi l’une des choses les plus dures à faire, de quitter sa famille, et grandir, et apprendre un peu de la vie, mais je suis super contente d’avoir fait ce choix.”

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“Les gens découvriront ce que c’est la perfection d’une vague”


Elle était aussi une pionnière dans sa profession. “Quand je me suis lancée dans le surf et dans ma carrière de surf, il n’y avait aucune fille qui était allée à l’international venant de Tahiti, donc c’était une première pour les Tahitiens. Je sens que ça a motivé beaucoup de jeunes générations. On a un groupe de 5-6 filles qui vont bientôt être connues. Elles s’entraînent tous les jours, les parents sont derrière elles et je suis sûre que j’ai pu montrer que même si on vient d’une petite île, on peut arriver au plus haut.”

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Son prochain objectif : participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. “En juin, il y aura la première qualification, où on saura si je fais partie de l’équipe de France aux JO. Et l’année prochaine, en juin 2024, il y a la deuxième qualification si jamais je rate la première.” D’autant plus que l’épreuve de surf se déroulera chez elle, à Tahiti. “Le spot de surf qui a été choisi pour les JO est à la maison, à Teahupoo, c’est la vague mythique de Teahupoo et les gens découvriront ce que c’est la perfection d’une vague. Teahupoo, c’est renommé pour être une vague très dangereuse puisqu'elle est puissante et il n’y a pas beaucoup d’eau, puisque c’est sur un plateau de récifs et il faut passer beaucoup de temps à l’eau pour être à l’aise, je dirais. Ça va avantager des surfeurs et surfeuses qui sont à l’aise dans ce genre de vagues et pour les autres, bah, plutôt un challenge.”

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