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Michel Ocelot raconte tout sur son personnage Kirikou

C’est grâce à son enfance en Guinée qu’il a créé Kirikou. Brut a rencontré Michel Ocelot qui livre tous les secrets sur ses films.
Publié le
29
/
08
/
2024

“Si j'avais mis des soutiens-gorge, j'aurais fait un film obscène”

"L'histoire de Kirikou a commencé déjà avec mon enfance, parce que j'ai appris à lire et à écrire à Conakry, en Guinée.” Michel Ocelot est le réalisateur des films Kirikou. Cette histoire, elle lui est venue naturellement, suite à son enfance. “J'ai eu une très belle enfance en Guinée. Il était évident que je devais faire un film africain. Alors, j'ai lu beaucoup de contes africains. Comme tous les contes traditionnels, ils sont plutôt mauvais, et puis il y en a un, j'ai sauté au plafond: ‘Mère, enfante-moi.’ C'était tellement magnifique, tellement nouveau, jamais vu, et puis la mère qui ne panique pas. Et je me suis dit: mais sur ces personnages, je peux construire, c'est du solide”, se rappelle-t-il.

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“C'est pas de moi, c'est l'Afrique”

“J'aurais pas pu, en tant que Français catho, imaginer ça: commencer un film pour la famille avec un accouchement à l'écran, l'enfant qui sort entre les cuisses de sa maman et qui a un cordon ombilical, je pouvais pas faire comme s'il n'en avait pas. Et qui le coupe, et qui sait déjà que quand on sort de sa maman, on a besoin d'être lavé. Tout ça m'enchantait dans la pureté et l'audace. Et c'est l'Afrique, jusqu'au petit enfant qui vient de naître, tout petit, tout nu, qui va aider un oncle à combattre une sorcière, ce n'est pas de moi, c'est l'Afrique”, ajoute-il.

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Pour lui, la nudité était très importante à mettre à l’écran. “Tout le monde était torse nu, hommes et femmes, et le fait que tout le monde était torse nu, on était au courant de la vieillesse. Et moi, petit, je savais qu'on vieillissait et une de mes collaboratrices, quand elle a vu toute la collection des femmes que j'avais dessinées pour le village de Kirikou, quand elle a vu les vieilles, elle m'a dit : ‘Mais tu as raison de montrer ça. Moi, aux Beaux-Arts, pour mon premier cours de nu, j'ai vu une femme avec les seins tombants, j'étais horrifiée, personne ne m'avait prévenue.’”

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“Il n'a pas pu passer parce que les déesses égyptiennes, on voyait leurs seins”

C’est pour cette raison qu’il n’a pas voulu habiller ses personnages. “Au début, les gens auraient bien aimé qu'on mette discrètement une petite culotte (sur Kirikou). Et pour les soutiens-gorge, on me l'a demandé, ou ordonné, quasiment tous les jours pendant pas mal de temps, mais si j'avais mis des soutiens-gorge, j'aurais eu l'impression de faire un film obscène et pas un film pur. Il n'était pas question de cacher des seins, les femmes ont des seins, c'est très bien! C'était vraiment un message conscient que je voulais transmettre.”

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Quelque chose qu’il ne peut plus faire aujourd’hui, notamment pour la bande-annonce de son dernier film, Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, sorti le 19 octobre dernier. “Il n'a pas pu passer parce que les déesses égyptiennes, on voyait leurs seins. Il a fallu refaire la bande-annonce pour pouvoir la passer en France, parce que bon, tous les systèmes dont nous nous servons, probablement en ce moment, sont américains et ils imposent leurs lois. Et il y a un système, dès qu'il y a un sein, on arrête tout”, dénonce-t-il.

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Quelle est la nationalité de Kirikou ?

Kirikou est le personnage principal du film d’animation éponyme. C’est un personnage fictif qui apparaît dans le film “Kirikou et la sorcière”. Il est né et habite en Afrique subsaharienne sans qu’un pays en particulier ne soit mentionné.


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Est-ce que Kirikou est un Disney ?

Non, Kirikou n’est pas un Disney, ni un Pixar ni un DreamWorks. Il s’agit d’un “petit” film d’animation réalisé par un studio français dont le budget a été de 3,8 millions d’euros, soit loin derrière les géants des films d’animation. Inspiré d’un conte africain issu du livre de François-Victor Equilbecq, “Kirikou et la Sorcière” a été réalisé par Michel Ocelot. L’année de sortie du film est 1998.


Le film “Kirikou et la Sorcière” raconte l’histoire d’un petit garçon et de son enfance en Afrique subsaharienne dans un village imaginaire. Le long métrage a pour sujet principal un sort qui a été jeté sur le village par la sorcière Karaba. Les conséquences sont dramatiques : l’eau manque et des hommes sont enlevés. Kirikou qui “n’est pas grand mais qui est vaillant” part percer les mystères de la sorcière Karaba dans le but de délivrer son village du mal. Dans le monde du cinéma, il existe des métrages qui transcendent les frontières culturelles et émerveillent les spectateurs de tous âges. "Kirikou et la Sorcière" est l'un de ces chefs-d'œuvre, un film d'animation qui a conquis le cœur du public grâce à son récit enchanteur et sa technique exceptionnelle. Cette œuvre, créée par le réalisateur français Michel Ocelot, a transporté les spectateurs dans un village africain mystérieux où la nuit était le théâtre de rencontres étonnantes avec des créatures énigmatiques. Depuis plusieurs années, l'histoire de Kirikou, ce petit personnage emblématique, a enchanté des publics du monde entier. L'œuvre cinématographique "Kirikou et la Sorcière," créée par le réalisateur français Michel Ocelot, nous emmène dans un voyage extraordinaire au cœur de l'Afrique, où la nuit joue un rôle central dans les contes de l'enfance.


Le village de Kirikou était autrefois plongé dans l'obscurité, hanté par d'inquiétantes bêtes nocturnes. Cependant, au lieu de succomber à la peur, le jeune Kirikou décida de percer le mystère de ces créatures. Les enfants du village, avec leur curiosité naturelle, représentaient la clé de cette aventure extraordinaire. C'est là que la technique cinématographique a pris toute sa signification, car le réalisateur Michel Ocelot a utilisé l'animation pour donner vie à ces personnages et à ce monde magique. Le récit de Kirikou était différent de nombreux contes de princesses et de princes auxquels les enfants étaient habitués. Il mettait en avant un enfant courageux, Kirikou lui-même, qui défiait les attentes traditionnelles pour devenir le héros de son village. Cette narration novatrice a captivé les spectateurs, petits et grands, en les encourageant à remettre en question les stéréotypes de genre et à célébrer la diversité des talents. 


À travers la magie du cinéma, Kirikou nous a transportés dans un monde où la nuit était peuplée de mystères, de bêtes et de merveilles. Ce conte a rappelé à tous que la vie est pleine de surprises et que la curiosité des enfants peut les mener vers des aventures extraordinaires. Dans un monde où les contes de princesses et de princes sont monnaie courante, "Kirikou et la Sorcière" s'est démarqué en offrant une histoire mémorable qui reste gravée dans nos cœurs, une ode à la diversité, à la persévérance et à la puissance de la jeunesse. Depuis plusieurs années, l'histoire de Kirikou, ce petit personnage emblématique, a enchanté des publics du monde entier. L'œuvre cinématographique "Kirikou et la Sorcière," créée par le réalisateur français Michel Ocelot, nous emmène dans un voyage extraordinaire au cœur de l'Afrique, où la nuit joue un rôle central dans les contes de l'enfance.


Le village africain où se déroule l'histoire de Kirikou est un théâtre vivant de contes et de légendes. Les habitants du village, hommes et femmes, sont des personnages captivants qui incarnent la richesse de la culture africaine. Kirikou, en particulier, est un personnage qui incarne la détermination et la bravoure, défiant les conventions de genre pour devenir le héros de son village. Le réalisateur Michel Ocelot a su utiliser la technique cinématographique pour donner vie à ce village africain, créant un métrage qui transcende les frontières culturelles. Les décors, les personnages et les paysages transportent les spectateurs dans un monde magique, où la nuit est le moment privilégié pour les aventures de Kirikou. 

L'histoire de Kirikou est un exemple de la façon dont le cinéma peut raconter des contes qui touchent l'enfance et l'imaginaire collectif. Les festivals de cinéma du monde entier ont reconnu l'importance de cette œuvre, lui décernant des prix et l'acclamant comme une contribution exceptionnelle au paysage cinématographique mondial. Le réalisateur Michel Ocelot a su utiliser la technique cinématographique pour donner vie à ce village africain, créant un métrage qui transcende les frontières culturelles. Les décors, les personnages et les paysages transportent les spectateurs dans un monde magique, où la nuit est le moment privilégié pour les aventures de Kirikou. Au-delà de ses aspects techniques et visuels, "Kirikou et la Sorcière" représente une célébration de la diversité culturelle de l'Afrique et une réflexion sur les valeurs universelles de courage, de persévérance et de solidarité.