Les indispensables de l'explorateur Loury Lag pour survivre au froid
“La transpiration, en dix secondes, s'est transformée en 5 kilos de glaçons”
“Ça fait quinze ans que je voyage et que je mène des expéditions extrêmement solitaires à travers le monde.” Loury Lag est un explorateur français, ayant réalisé plusieurs le tour du monde. Ayant vécu dans les climats aussi bien tropicaux, subsahariens, maritimes et polaires, il se lance dans une nouvelle expédition. Dans plus de trois mois, il partira sur la banquise pour réaliser un double record du monde. Il décrit à Brut ses indispensables qu’il va emmener pour survivre à ces conditions extrêmes.
Brut a rencontré Loury Lag, explorateur de l’extrême
Tout d’abord, le matériel est pour lui très important, et surtout les habits pour se protéger du froid polaire. “La première, c'est un équipement thermique, donc réchauffant, pour protéger toutes les extrémités de son corps, les pieds, les mains. En deux, ça va être le duvet. Un duvet, c'est très important dans des températures En fait, moi, j'ai un duvet en plumes d'oie qui est dans un duvet en synthétique.”
Eliott Schonfeld , sur les traces d'un explorateur disparu en Amazonie
“Je me prends des petits plaisirs avec du chocolat”
Les réchauds sont également des impératifs pour se réchauffer à travers le froid. “Avoir un réchaud, un back-up de réchaud, même trois, quatre, cinq réchauds pour pouvoir générer une source de chaleur, parce que sans source de chaleur, on meurt.” La nourriture qu’il emmène joue aussi son rôle. “Finalement, ça devient très répétitif, toujours, et en fait, si on n'a pas un minimum de plaisir dans cette expédition, on devient complètement fou, donc moi, je fais préparer des repas sous vide sur mesure, je fais préparer des barres spécialisées pour avoir des goûts différents avec l'apport de protéines nécessaire, je me prends des petits plaisirs avec du chocolat.”
24h dans une base scientifique en Antarctique
Enfin, la gestion de l’effort est aussi essentielle pour savoir gérer son endurance face au froid. “Moi, il m'est déjà arrivé de mettre une couche supplémentaire pendant la nuit, sur ma base-layer, ma première couche, et de partir un petit peu fort, de ne pas contrôler et de transpirer énormément, ce qui est un énorme risque dans les conditions polaires. J'avais chaud, et j'ouvre ma veste, et là, la transpiration, en dix secondes, s'est transformée en 5 kilos de glaçons. Et ce qui fait que, dans des températures négatives comme celles-ci, on ne peut pas se défaire de ce qui a congelé. En fait, on est obligé d'attendre le ravito, qui est peut-être à 200-300 kilomètres plus tard, pour faire dégeler toute la transpiration.”