Plus de 500 000 Ouïghours sont forcés à travailler dans des champs de coton

Pendant ce temps-là en Chine, des centaines de milliers de Ouïghours sont forcés à travailler dans des champs de coton… Voici les nouvelles révélations du lanceur d'alerte Adrian Zenz.
Publié le
29
/
08
/
2024

Les Ouïghours forcés à travailler dans des champs de coton


Dans la région chinoise du Xinjiang, des centaines de milliers de Ouïghours sont exploités. Selon les preuves détenues par un chercheur allemand, les autorités chinoises forcent cette communauté à travailler dans des champs de coton.


En Chine, dans des champs de la région du Xinjiang, plus de 500.000 Ouïghours sont forcés de récolter du coton par les autorités chinoises. Alors qu’ils travaillent sur une période de deux à trois mois par an, ils touchent un maigre salaire. La majorité des Ouïghours viennent de cette région. C’est ici que sont produits 20 % du coton mondial.


Le travail d’Adrian Zenz


Ces nouvelles révélations ont été faites par Adrian Zenz, un chercheur allemand et lanceur d’alerte sur la situation des Ouïghours. Grâce à son travail, il contribue, depuis 2018, à dévoiler au monde l'ampleur de la répression de l'ethnie musulmane ouïghour.


Par exemple, c’est lui qui a prouvé la stérilisation forcée subie par les femmes ouïghoures. Le Xinjiang est une région dans laquelle il est difficile de circuler librement en tant que journaliste ou chercheur. Alors Adrian Zenz obtient ces informations depuis son bureau, aux États-Unis. Il ne fait qu’analyser et comparer différentes données publiques publiées par les autorités et médias chinois.


Le processus de recrutement


« Lorsqu'ils sont envoyés dans les champs de coton, ils sont transférés par unités de 30 à 50, accompagnés de fonctionnaires du gouvernement, voire de policiers dans certains cas. Et ils sont transportés, par exemple, en train », explique le chercheur.


Il poursuit : « Le processus de transfert est géré de façon très stricte. Ensuite, il y a une gestion sur place. Plusieurs documents parlent aussi de fonctionnaires du gouvernement qui travaillent à la fois pour faire de l'endoctrinement idéologique et comme gardes de sécurité. »


« C’est très dangereux pour eux de m’attaquer »


Si le gouvernement chinois a longtemps ignoré Adrian Zenz, aujourd’hui, il se dit victime d’attaques. En effet, à cause de ces révélations, il est aujourd’hui dans le collimateur du régime chinois. Il serait même dangereux pour lui de voyager en Chine.


« C’est très dangereux pour eux de m'attaquer sur de vrais documents gouvernementaux parce que les gens commenceront à regarder ces documents et peut-être à les lire eux-mêmes », assure le lanceur d’alerte.


D’après Adrian Zenz, « nous devons encore faire pression sur les politiciens ». Par ailleurs, il appelle également les consommateurs à boycotter les textiles en provenance de la région du Xinjiang.