Le retour du choléra inquiète au Liban
L’OMS indique que le monde fait face à une “recrudescence inquiétante”
Crise économique, politique et maintenant sanitaire : au Liban, la réapparition du choléra inquiète. Le pays craint une épidémie. Les premiers cas ont été recensés au début du mois d’octobre, au nord du Liban, dans des camps de réfugiés, où vivent environ 1,5 million de Syriens dans des conditions insalubres. Depuis, la propagation s’accélère dans une grande partie du pays. Le choléra n’avait pas touché le Liban depuis 30 ans. Cette maladie est contractée à partir d’eau ou d’aliments contaminés par une bactérie, le bacille Vibrio cholerae. Si la plupart des personnes présentent des symptômes légers, une minorité développe une diarrhée aiguë accompagnée d’une déshydratation sévère, qui, en l’absence de traitement, peut être fatale en quelques heures.
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Et au Liban, qui traverse une crise économique historique, la résurgence de cette maladie s'ajoute à une situation extrêmement difficile, entre coupures d’électricité généralisées, inflation, écroulement de la livre libanaise, réseaux d’assainissement obsolètes et difficulté d’accès à l’eau potable par endroits. Les ONG redoutent que le système de santé ne puisse prendre en charge une vague épidémique. De plus, l’OMS fait face à une pénurie de vaccins, forçant les instances sanitaires à n’administrer qu’une seule dose au lieu des deux recommandées. Début octobre, l’organisation a indiqué que le monde faisait face à une “recrudescence inquiétante” du choléra dans une vingtaine de pays, qui s’explique notamment par les effets du changement climatique.
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