L'Assemblée nationale reprend mardi en fin d'après-midi les débats sur ce texte, en partant de la copie du Sénat.
En l'état, "on ne peut pas voter pour", a jugé Édouard Philippe, présent à la réunion de groupe des députés de son parti, qui en a également débattu lors d'un bureau politique qui s'est tenu dans la matinée.
En première lecture, les députés n'avaient pas réussi à terminer l'examen dans les délais impartis, mais avaient étudié l'essentiel du texte, avec une copie finale qui, selon le gouvernement, portait le déficit de la Sécurité sociale à 24 milliards d'euros de déficit (contre 17,5 milliards dans le texte initial, et 23 milliards en 2025).
Un texte qui "ne propose pas de réduction du déficit, repose sur de nouvelles mesures de fiscalité, et ne propose pas de nouvelles mesures de réduction de dépenses", a énuméré le président du groupe Horizons Paul Christophe devant des journalistes.
Oscille entre l'abstention et un vote défavorable
"À date, au regard de ces trois critères, le vote oscillerait entre l'abstention et un vote défavorable", a-t-il expliqué en sortant d'une réunion de son groupe.
"Regardez la trajectoire déficitaire du texte (...) entre 20 et 23 milliards et on sait très bien que dans l'exécution on ira beaucoup plus loin. Ce n'est pas soutenable", a-t-il ajouté, comme avant lui Laurent Marcangeli, ex-président du groupe.
Ce dernier a notamment souligné que la suspension de la réforme des retraites, à laquelle Horizons est opposé, n'était "pas compensée".
Interrogé sur les propos alarmistes du gouvernement, selon qui le déficit de la Sécu pourrait atteindre 29 ou 30 milliards d'euros en l'absence de texte, les cadres Horizons ont appelé à la mesure.
"L'année dernière il n'y a pas eu de vote d'un budget de la Sécurité sociale, pour autant la Sécurité sociale n'a pas arrêté de fonctionner", a rappelé M. Christophe, ancien ministre des Solidarités et de l'Autonomie. "Ce ne serait pas une bonne nouvelle", mais le Parlement pourrait adopter un budget de la Sécu début 2026, a-t-il rappelé.
Philippe Vigier, député MoDem, a lui appelé en conférence de presse Les Républicains et Horizons à "ne pas se réfugier dans un vote contre ou abstention", appelant à "un esprit de responsabilité collective".
"Du coup, Sébastien Lecornu n'a plus que 180 députés dans son socle commun, si j'ai bien compris, c'est moins que le NFP" (Nouveau Front populaire), a ironisé une source au groupe PS.








