Cette mission confiée à trois économistes, Katheline Schubert et François Fontaine de l'Ecole d'économie de Paris, et Fanny Henriet de l'Université d'Aix-Marseille, devra rendre ses travaux en juillet 2026 "en présence du Premier ministre et de la ministre" de la Transition écologique, selon la lettre de mission que l'AFP a pu consulter.
Elle est datée du 8 septembre et signée par François Bayrou, juste avant le vote de défiance.
Cette mission aura pour objet d'estimer les conséquences du changement climatique sur le quotidien des Français et ses effets à plus long terme.
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Quels impacts ?
Elle étudiera son impact sur les revenus, notamment dans les secteurs les plus climato-dépendants comme l'agriculture et la pêche, mais aussi "plus largement sur l'ensemble des revenus du travail".
Elle examinera également l'impact du réchauffement climatique sur les conditions de logement, le pouvoir d'achat et les inégalités sociales et sanitaires, notamment "à travers la hausse du coût de l'énergie (...) mais aussi celle d'autres biens essentiels comme l'alimentation, ou de la pollution de l'eau ou de l'air".
Les pertes de valeur pour les patrimoines et capitaux productifs, comme par exemple la dévaluation de biens immobiliers soumis aux aléas climatiques, seront également examinées.
"Au terme de ses analyses, la mission devra formuler des recommandations de ciblage des politiques publiques visant à réduire ou contenir les effets de la fracture écologique et à ne pas créer de nouvelles formes de précarité", indique la lettre de François Bayrou.
L'idée d'une telle mission avait été émise par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lors de ses voeux en janvier. Elle avait ensuite été validée lors du conseil de planification écologique du 31 mars.