Sacre du PSG : le suspect du tir accidentel sur un policier dans la Manche mis en examen

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L'homme soupçonné d'avoir lancé à Coutances (Manche) le soir du sacre du PSG, un projectile ayant blessé un policier, dont le pronostic vital est toujours engagé, a été mis en examen pour blessures involontaires et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé vendredi le parquet de la ville.
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Samedi 31 mai vers 23h, sur la place du parvis de la cathédrale, à l’issue de la finale de la Ligue des champions PSG-Inter Milan diffusé sur écran géant, un projectile pyrotechnique atteignait à la tête un policier de la brigade canine de Rennes, déployé en renfort pour sécuriser un festival de jazz.

"À l’issue des premiers soins apportés par le Centre hospitalier de Coutances, le policier était placé dans un coma artificiel et transporté au CHU de Caen", a déclaré le procureur de la République de Coutances Gauthier Poupeau dans un communiqué. "Toujours sous coma artificiel" vendredi, son pronostic vital "reste engagé", selon le procureur.

L'enquête permettait de "recenser deux autres victimes et d’identifier une personne susceptible d’avoir allumé l’engin pyrotechnique se révélant être un feu de détresse de type fusée parachute", d'après la même source.

Blessures involontaires

Placé en garde à vue, l'auteur présumé, un marin pêcheur âgé d’une vingtaine d’années, expliquait avoir "volontairement déclenché le signal de détresse afin de célébrer la victoire du PSG".

"Dans la précipitation, il inversait le sens d’usage du dispositif. Le projectile pyrotechnique frappait le sol, s’élevait dans les airs avant de poursuivre sa course dans la foule et qu’il ne le perde de vue", a détaillé le magistrat.

L’exploitation de la vidéoprotection retraçait "la majeure partie de la trajectoire aléatoire suivie par la fusée de détresse depuis sa mise à feu jusqu’à son impact sur le fonctionnaire de police", a précisé Gauthier Poupeau.

L'homme, présenté vendredi à un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte des chefs de blessures involontaires, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

"L'Unsa police salue le travail rigoureux des enquêteurs et souhaite que la réponse pénale soit de la plus grande fermeté. Ces violences ne peuvent plus être relativisées", a réagi vendredi après-midi sur le réseau social X le syndicat policier.

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