La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des Fraudes a constaté vendredi "que le site de e-commerce Shein commercialisait des poupées sexuelles d’apparence enfantine", explique-t-elle dans un communiqué.
"Leur description et leur catégorisation sur le site permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus", ajoute-t-elle.
Les faits ont été signalés "immédiatement" au parquet de Paris, ainsi qu'au régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l'Arcom.
"En accord avec le procureur, un signalement a été fait à la plateforme lui suggérant de mettre en place rapidement les mesures appropriées", indique la DGCCRF. Il s'agit notamment du retrait des pages du site concernées et de la catégorie du produit.
"Des commentaires des acheteurs"
Sur son site internet, le journal Le Parisien publie la photo d'une de ces poupées présentant le corps et les traits d'une fillette, tenant un ours en peluche, ainsi que le descriptif explicitement sexuel qui l'accompagne. Les poupées font 80 centimètres.
"Il y a même des commentaires des acheteurs. Il faut imaginer qu’un enfant qui navigue sur le site pour chercher une poupée, au hasard des clics, peut tomber sur ces produits", selon Alice Vilcot-Dutarte, porte-parole de la DGCCRF citée par Le Parisien.
La Répression des fraudes a également signalé l'absence de "mesure de filtrage" empêchant "efficacement" l'accès pour les mineurs à des contenus commercialisant des poupées sexuelles d'apparence adulte.
"Ces signalements portent sur un site et une marque Shein pour lesquels des pratiques commerciales trompeuses et des allégations mensongères ainsi que plusieurs non-conformités ont déjà été largement constatées et sanctionnées précédemment", souligne le communiqué.
La Répression des fraudes rappelle que "la diffusion, via un réseau de communications électroniques, de représentations à caractère pédopornographique, est passible de peines pouvant aller jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 100.000 euros d’amende".
L'absence de mesure de filtrage est passible jusqu'à trois ans de prison et 75 000 euros d'amende.








