"On ne peut pas demander aux maires, agents de l'État, de prendre sans cesse plus de risques sans voir ce risque reconnu. Et donc j'ai demandé aux ministres de travailler à un principe de prime régalienne (...) qui pourrait représenter 500 euros par an pour chaque maire, quelle que soit la taille de la commune", a déclaré le Premier ministre en clôture du 107e congrès des maires réuni à Paris. Il s'agit de "sécuriser (la) capacité (du maire) à prendre un certain nombre d'actes au nom de l'État".
Il s'agit de "sécuriser (la) capacité (du maire) à prendre un certain nombre d'actes au nom de l'État", a-t-il fait valoir. La France compte environ 35.000 communes.
Le chef du gouvernement entend également prendre un "méga décret" d'ici Noël pour "élaguer" une trentaine de normes "complètement surréalistes". Il prévoit d'en supprimer encore 70 "entre janvier et février".
Plusieurs mesures à supprimer
Il a cité plusieurs mesures qu'il veut supprimer, dont sa "préférée" : l'obligation annuelle de vidange des piscines municipales. "Je souhaite que le début du prochain mandat municipal puisse se faire dans la plus grande des simplicités", a appuyé M. Lecornu.
Le Premier ministre, privé de majorité pour faire passer son budget, a fustigé au passage le "désordre politique" au Parlement.
Il faut "arriver à sauver la démocratie représentative" et "faire en sorte qu'un chemin de compromis puisse être trouvé" sur le budget, "parce que je ne vois pas beaucoup de bonnes nouvelles pour le pays issu du désordre politique", a-t-il affirmé.
"Je ne vois pas beaucoup de progrès social qui peut sortir du désordre politique", ni "beaucoup d'avancées pour les collectivités territoriales, les services publics de proximité pour celles et ceux qui vont s'engager demain pour leurs territoires", a-t-il énuméré. "Et dans un moment si dur sur le terrain géopolitique, la France ne peut pas se permettre un déclin uniquement sur fond de désordre politique."
Les maires n'ont pas semblé convaincus par le discours du locataire de Matignon.
"Il y a eu deux angles morts dans le discours du Premier ministre", a déploré David Lisnard, le président de l'Association des maires de France et maire LR de Cannes : "La décentralisation et la question des finances publiques".








