Près de 250 cortèges sont prévus dans tout le pays et 300.000 à 350.000 personnes - dont 20.000 à 40.000 à Paris - sont attendues, selon les autorités.
"Les sacrifices pour le monde du travail, c'est fini", a déclaré la numéro un de la CGT Sophie Binet sur BFMTV/RMC. "Ça fait huit ans qu'on passe à la caisse, on n'en peut plus".
"Le partage des efforts, c'est le mot d'ordre de cet après-midi", a indiqué de son côté la cheffe de file de la CFDT Marylise Léon sur RTL.
Transports, éducation, aérien ... La grève est globalement moins suivie que celle du 18 septembre selon les premières remontées. Suivez la journée de mobilisation avec Brut.
Transports
La circulation des TGV et de la quasi-totalité du réseau RATP est "normale", selon le ministère des Transports, qui table sur "quelques perturbations" dans les "TER, RER et Transilien et Intercités".
Dans le secteur aérien, 75 grévistes sont déclarés et "des retards sont à prévoir", mais avec "un impact limité", selon la même source, qui souligne qu'"aucune perturbation significative n'est à prévoir dans les aéroports parisiens".
Education
Des blocages et débrayages devraient avoir lieu dans plusieurs universités comme à Montpellier, Paris 1, Caen, Nantes, Clermont ou Rennes.
A Bordeaux, quelques centaines de lycéens bloquaient un établissement de l'ouest de la ville, aux cris notamment de "Macron démission". D'autres blocages de lycées ont été signalés à Montpellier par la préfecture.
Le taux de grévistes est de 6,95% chez les enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) et de 6,13% pour ceux du second degré (collèges et lycées), selon les chiffres du ministère de l'Education. Le ministère a comptabilisé par ailleurs "jusqu'à sept blocages" complets de lycées de "40 perturbations".
De son côté, le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a comptabilisé 27% de grévistes dans les collèges et lycées.
Forces de l’ordre
Quelque 76.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 5.000 à Paris, a indiqué le ministre démissionnaire de l'Intérieur Bruno Retailleau.
Lors des précédentes journées de mobilisation, les 10 et 18 septembre, 80.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés.
"La consigne, elle est strictement la même" que pour le 10 septembre avec la journée d'actions "Bloquons tout" et le 18 septembre: sécuriser les cortèges et "ne tolérer aucun dérapage", a poursuivi Bruno Retailleau.
Le ministre démissionnaire et patron des LR a promis la "tolérance zéro" pour les personnes qui commettraient des "exactions" ou des "atteintes aux biens ou aux personnes".
Les forces de l'ordre ont adopté "une posture de vigilance" la nuit passée, "notamment sur un nombre de points stratégiques pour éviter des sabotages, pour éviter des blocages", a assuré M. Retailleau.
À Paris, le cortège s'élancera à 14H00 depuis la place d'Italie vers la place Vauban.
Premières pistes pour le budget
Sébastien Lecornu a assuré les leaders syndicaux, dans un nouveau courrier ce mercredi, qu'il retiendrait dans le prochain budget de la Sécurité sociale "certaines mesures issues du 'conclave' sur les retraites, notamment celle relative à l'amélioration de la retraite des femmes", et se disait "à l'écoute de propositions" concernant le pouvoir d'achat, les syndicats eux, restent sur leur faim.
Le Premier ministre étudie également plusieurs pistes de baisses de prélèvements en faveur des salariés, a indiqué son entourage à l'AFP
"Rien n'est encore arbitré" mais sont évoqués une défiscalisation et un allègement des charges sociales sur les heures supplémentaires et une réduction de l'impôt sur le revenu pour les couples payés chacun au Smic pour les ramener à la situation fiscale des personnes seules payées au Smic.
Sébastien Lecornu examine aussi le rétablissement de la prime Macron, qui comportait des avantages fiscaux, ensuite supprimés quand elle est devenue une prime de "partage de la valeur".
Enfin, il réfléchirait à une mesure "encourageant" les transmissions aux petits-enfants et aux jeunes. "Le fait de vivre de son travail et le reste à vivre demeurent une des premières préoccupations des Français", fait valoir son entourage.
L'intersyndicale, déçue après sa rencontre avec le nouveau Premier ministre, demande l'abandon de plusieurs mesures dont le "doublement des franchises médicales, l'année blanche (...), la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l'assurance chômage", ainsi que le "recul de l'âge légal de départ" à 64 ans.
Réunion de l'intersyndicale la semaine prochaine
Selon plusieurs sources syndicalistes, l'intersyndicale attendra la semaine prochaine, lundi ou mardi, pour se réunir et décider de la suite.
"On prendra nos décisions en fonction de [l]a copie" de Sébastien Lecornu, "on veut savoir quel sera le gouvernement, si ça sera lui le Premier ministre, et quel sera le budget", a indiqué Sophie Binet sur BFMTV-RMC.
"L'intersyndicale se décidera suite à cette journée, c'est évident qu'on va aussi un peu attendre le discours" de politique générale du Premier ministre pressenti pour mardi, a abondé le président de la CFTC Cyril Chabanier sur France 2.