Ces militants du groupe Les Natifs, lui-même issu du groupuscule Génération identitaire (dissous en 2021), sont soupçonnés d'avoir participé à une manifestation non autorisée de quelques dizaines de personnes le 11 novembre, exhibant une bannière rouge mentionnant "Bataclan, 10 ans après, l’ennemi est toujours là" et faisant usage de fumigènes, a indiqué le parquet, interrogé par l'AFP.
Deux jours plus tard, le 13 novembre, le groupe publiait sur ses réseaux une vidéo de la manifestation, où l'on pouvait entendre des manifestants dire "Il y a dix ans, nous avons laissé les ennemis s’en tirer", "Islam hors d’Europe", ou "l’islamisme fait des morts sur le territoire".
Une personne déjà condamnée
L'enquête, confiée à la Sûreté territoriale parisienne, a conduit à l'arrestation de cinq personnes, placées en garde à vue, avant d'être présentées mercredi à un magistrat du parquet. L'une d'elles "était déjà connue de la justice, condamnée en 2023 pour injure à caractère raciste.
Elles seront "convoquées à l’audience du 28 janvier 2026 (...) pour être jugées de provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, délit faisant encourir 1 an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende", précise le parquet.
Dans un communiqué, Les Natifs avaient annoncé les interpellations des manifestants, regrettant que ces derniers soient selon eux traités "comme des criminels".
En septembre, dix militants identitaires proches des Natifs avaient déjà été condamnés à Paris à des amendes pour avoir posté sur les réseaux sociaux la photo d'une banderole à connotation raciste protestant contre la participation à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris de la star franco-malienne de la musique Aya Nakamura.








