"Je participerai à des négociations s'il y a un gouvernement de cohabitation", déclare le président de LR, Bruno Retailleau

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Les Républicains sont prêts "à gouverner à une condition: c'est que ce soit un gouvernement que j'appellerai de cohabitation" avec la macronie, a affirmé Bruno Retailleau ce mardi 7 octobre.
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Au lendemain de la démission du Premier ministre Sébastiçen Lecornu, le patron des Républicains Bruno Retailleau a affirmé qu'il ne fermait pas la porte à un retour de son parti dans le gouvernement à condition qu'il s'agisse d'une "cohabitation" avec la macronie et que LR "ne se dilue pas" dans le camp présidentiel.

Les Républicains sont prêts "à gouverner à une condition: c'est que ce soit un gouvernement que j'appellerai de cohabitation" avec la macronie, a affirmé Bruno Retailleau sur CNews.

Lundi, le président de la République a demandé au Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu de mener "d'ultimes négociations" d'ici "mercredi soir" afin d'aboutir à une "plateforme d'action" pour la "stabilité du pays", a annoncé l'Elysée.

"Hyper-présidence"

La nomination, il y a un an, du LR Michel Barnier à Matignon est déjà "une forme de cohabitation", a-t-il dit, sans préciser s'il revendiquait le poste de Premier ministre pour son parti.

A l'inverse, il a qualifié l'équipe gouvernementale, présentée dimanche par Sébastien Lecornu, comme le reflet "d'une hyper-présidence" d'Emmanuel Macron.

Bruno Retailleau a rejeté l'accusation de vouloir rester à tout pris au gouvernement pour conserver un poste.

"Prêt à avaler toutes les couleuvres"

"Allez-y, citez-moi le nombre de personnalités qui depuis 1958 (date de la fondation de la Ve République), nommées ministre d'État, ministre de l'Intérieur, ont refusé?", s'est-il emporté.

Il a attribué sa décision de claquer la porte au fait que Sébastien Lecornu ait "caché" la nomination de Bruno Le Maire à la Défense, l'ancien ministre de l'Economie étant accusé par LR d'avoir provoqué un endettement massif de la France.

"On nous a traités, nous, partenaires de ce fameux socle commun, comme on disait à l'époque, comme si on était prêt à avaler toutes les couleuvres", a-t-il déploré.

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