Où en est l’art africain aujourd’hui ?

À quelle vitesse ce marché évolue-t-il et qu’en est-il des artistes du continent ? Brut a posé la question à Mariam Benkirane, Abdoulaye Konaté et Barthélémy Toguo, trois artistes représentés par La Galerie 38 rencontrés à Marrakech.

## “Les artistes du continent africain sont présents un peu partout”


Inspiration, visibilité, démocratisation de l'art en Afrique... Ces trois artistes croisés en marge de la foire 1-54 à Marrakech nous parlent du marché de l'art sur le continent. “On sent que les artistes venant du continent africain sont présents un peu partout, dans les foires, les musées, les grandes collections, au niveau mondial” explique Abdoulaye Konaté, artiste malien. “Après la Biennale de Lyon 2000, Partage d'exotismes, avec Jean-Hubert Martin, on a commencé à voir des artistes africains sortir, puis Africa Remix, en 2005, au centre Georges-Pompidou... ça a été l'ouverture. Ensuite, il y a eu d'autres expositions. Et petit à petit, depuis 1989, les artistes africains sont visibles, ils occupent une scène importante par rapport aux années 1960, 1970, 1980, où ce n'étaient que les artistes occidentaux qu'on voyait dans des galeries et dans des expositions d'art contemporain” ajoute Barthélémy Toguo, artiste camerounais. 

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Barthélémy Toguo précise: “L'art asiatique, a eu le même essor, et c'est un phénomène de mode, de mode tout à fait naturel. Il y a des vents comme ça qui soufflent d'un côté à un autre. Et on l'a vu, tout récemment, avec les Asiatiques. Maintenant, c'est le tour des Africains. Et certainement, et ça va se déplacer, je ne sais pas, chez les Aborigènes, je ne sais pas, mais certainement ailleurs”. Internet a contribué à l’essor de cet art africain selon Meriam Benkirane, artiste marocaine: “Il y a beaucoup de voies possibles aujourd'hui. Ce n'est plus comme avant, où il y avait juste la vente à travers la galerie. Avec Instagram, Internet, l'art urbain, tout ce qui se développe, aujourd'hui, autour de l'art, il y a plusieurs débouchés qui sont possibles pour les artistes”.

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