8 questions simples sur le masque

8 questions simples sur ce qu'on sait aujourd'hui sur le port du masque. 😷
Publié le
29
/
08
/
2024

Huit questions simples sur ce qu’on sait pour se protéger du coronavirus


Et les réponses de Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus des infections respiratoires à l'Institut Pasteur.


Si je porte mal mon masque, ça fait quoi ?


Porter le masque, c’est bien le porter ! Il doit absolument couvrir le nez et la bouche. Si ça ne couvre que l’un ou l’autre, ça ne sert à rien, car vous inspirez de l’air et vous expirez de l’air par la bouche et par le nez.


Si le résultat de mon test est négatif, je peux me passer de masque ?


Tout test PCR négatif ne dit pas qu’il ne faut plus porter le masque. Absolument pas, parce que si vous avez aujourd’hui un test négatif, deux heures après, vous pouvez très bien rencontrer quelqu’un avec le Covid-19 et être infecté. Donc il faut absolument porter le masque. Le test PCR indique à un instant T si vous êtes infecté ou non.


Si la distanciation sociale est respectée, est-ce que le masque est nécessaire ?


Le masque est absolument nécessaire. Si, en plus, on peut avoir une distanciation sociale, c’est encore mieux. Il faut le masque, ça c’est certain, mais il faut aussi être au moins à un mètre, voire deux mètres. Si on fait ça et qu’en plus on se lave les mains, le Covid-19 sera difficilement diffusable. Surtout, quand va arriver l’hiver, tous les autres virus, que ce soit la grippe ou les virus respiratoires et les gastro-entérites, en prendront un coup. On sera sans doute moins malades cet hiver si on continue à suivre ces mesures barrières.


Le masque, ça protège qui ?


Le masque protège la personne qui le porte si elle est au contact de personnes qui sont symptomatiques et qui toussent. Elle va être protégée : elle va inhaler beaucoup, beaucoup moins – voire pas du tout – de particules, de gouttelettes, porteuses ou non du virus. Et puis, si vous vous sentez malade, un masque chirurgical, c’est pour éviter de transmettre la maladie.


Le virus a besoin de cellules vivantes pour se multiplier. Si l’humain est infecté, qu’il a une symptomatologie et qu’il tousse, c’est là qu’il va pouvoir diffuser le virus. S’il porte un masque et qu’il tousse, il va y avoir une barrière, peut-être pas complètement efficace, mais qui va vraiment limiter. Si en plus, en face de lui, il a une personne avec un masque, ça fait deux barrières, et la diffusion du virus sera circonscrite.


S’il pleut, est-ce que ça détériore mon masque ?


Si le masque est humide, il faut absolument le changer car il n’a plus sa capacité filtrante.


Le masque, ça empêche de bien respirer ?


Il faut savoir que, dans les laboratoires on porte des masques FFP2, FFP3, qui sont encore plus difficilement respirables, et on les garde des heures. Après, certaines personnes vont sentir une gêne. J’en ai observé à l’aéroport, j’en ai observé un peu partout. Là, il n’y a pas grand-chose à faire à part essayer de s’habituer au port du masque.


Le risque de contamination est-il le même partout ?


Vous avez des pièces où l’air va être renouvelé très vite, en 10 minutes. Si vous vous retrouvez dans un environnement comme ça, vous prenez moins de risque que si vous vous trouvez, par exemple, dans une salle de spectacle. Normalement, on doit garder le masque, mais si des gens ne respectent pas ça, il va y avoir une possibilité de contamination. L’air ne sera pas complètement renouvelé ou même pas du tout, donc les particules peuvent être tombées juste à côté de vous.


Quand dois-je porter un masque ?


Le port du masque est obligatoire dehors dans certaines villes. C’est ce qu’on appelle les « zones rouges ». De plus en plus, la recommandation est de porter le masque en permanence. Tout ça est en train d’être discuté suivant les villes. Dans tous les cas, quand vous travaillez, à partir de deux personnes dans le bureau, il faut porter un masque. Beaucoup d’entreprises demandent à ce que le port du masque soit continu. Donc on le porte quasiment dès qu’on sort de chez soi, en fin de compte.