Covid-19 : 6 mois après, Pauline souffre toujours de séquelles

"J'ai attrapé le Covid le 19 mars et je ne suis toujours pas guérie." Pauline témoigne.

Covid-19 : que deviennent les malades ?


Pauline Oustric a attrapé le Covid-19 en mars dernier. Aujourd’hui, après plusieurs mois, elle en garde encore de nombreuses séquelles. Elle raconte à Brut.


« Ça fait six mois maintenant et, depuis, je ne suis toujours pas guérie. » Pauline Oustric a attrapé le Covid le 19 mars dernier. Elle a été contaminée par une collègue qui, elle, ne présentait aucun symptôme. Depuis ce jour, elle vit toujours avec les symptômes du virus.


Une quinzaine de fois à l’hôpital en un semestre


Pauline Oustric connaît beaucoup de rechutes depuis le mois de mars. Elle a « les symptômes du Covid long », explique-t-elle. Au début, ce sont des symptômes légers : toux, fatigue, maux de tête. Maintenant, elle souffre de détresse respiratoire, d’essoufflements et de fortes douleurs à la poitrine. « Pour moi, le plus dur, je pense, c’est de ne plus pouvoir être active. J’ai des malaises après l’effort presque systématiquement. Même si parfois ça s’améliore, c’est vraiment difficile, à 27 ans, de ne plus pouvoir être active », témoigne-t-elle.


La nutritionniste cumule les séjours à l’hôpital. Elle s'est retrouvée deux fois en service de pneumologie et trois fois en cardiologie. Elle a passé des IRM, des scintigraphies et des scanners. En tout, elle s'est rendue une quinzaine de fois à l’hôpital en seulement un semestre.


Réhab Covid


Pauline Oustric est aujourd’hui suivie par le docteur Nicolas Barizien, qui a mis en place le programme Rehab Covid. La structure propose un suivi médical aux patients qui ne sont pas encore rétablis. D’autres dispositifs similaires existent, mais ils sont rares. Selon le professionnel de santé, il est important que ces patient sachent qu’ils ne sont plus malades actifs du virus.


Il développe : « Il faut les aider à faire en sorte que cette récupération très, très longue soit un petit peu accélérée par une prise en charge adaptée. Premièrement, on reconnaît leurs symptômes, on essaie de leur dire comment ça fonctionne, pourquoi ils ont ces symptômes-là. Deuxièmement, et on essaie de leur proposer une solution et on réévalue cette solution à deux mois. »


La patiente est également membre du collectif #aprèsj20, né sur les réseaux sociaux. Il réunit plusieurs personnes ayant eu le Covid-19 et dont les symptômes persistent depuis plusieurs mois. Ensemble, ils militent pour une meilleure reconnaissance des symptômes et une meilleure prise en charge des patients.


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