Et si c'était ça, le bateau du futur ?

Et si c'était ça, le bateau du futur ? On est monté à bord du "ENERGY OBSERVER", le bateau autonome en énergie qui fait le tour du monde.

“80 % de tout le commerce international transite sur un bateau”


“Bienvenue à bord d'Energy Observer, notre laboratoire flottant.” Marin Jarry est le capitaine du bateau Energy Observer. Ce projet maritime, qui a commencé en 2017, a pour but de tester les ailes Oceanwings, de nouvelles voiles pour propulser des navires de transport de marchandises avec le minimum d’émission carbone. “Nous avons d'abord fait un tour de France, nous avons ensuite fait un tour de toute la Méditerranée, un tour de l'Europe du Nord en allant jusqu'au Spitzberg. Nous avons ensuite traversé l'Atlantique pour aller aux Caraïbes. Nous sommes ensuite allés à Panama, nous avons traversé le canal pour aller aux Galápagos, pour aller en Nouvelle-Calédonie, et aujourd'hui en Malaisie.”
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Un système bas carbone


“Energy Observer, c'est un bateau qui tire son énergie du soleil et du vent. On a 200 mètres carrés de panneaux solaires qui ont été disposés sur tout le bateau. Ça va permettre de générer de l'électricité qui va alimenter nos deux moteurs électriques de propulsion. Et le vent, lui, on l'utilise grâce à nos deux Oceanwings”, détaille Luc Bourserie, ingénieur système à bord. Les ailes Oceanwings permettent d’économiser autour de 40 % d'énergie en navigation et jusqu’à 75 % sur certaines traversées.
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“C'est un bateau qui ne va pas forcément très vite. Mais c'est justement essayer de montrer le bon compromis entre vitesse et endurance. Quand on ne va plus avoir de soleil ou plus le vent en notre faveur, on va venir piocher dans les batteries pour les besoins de court terme et dans l'hydrogène pour les besoins de plus long terme”, ajoute Luc Bourserie. “On parle souvent d'Energy Observer comme d'un laboratoire, mais on a quelque chose en plus que la plupart des autres laboratoires n'ont pas, c’est les conditions réelles d'utilisation. Donc là où, en laboratoire, ça va souvent être simulé, avec Energy Observer, on les a naturellement. Enfin, avec un peu d'effort de l'équipage quand même.”
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Le futur du transport maritime?


Ces nouvelles voiles sont développées par une entreprise française qui veut en équiper les cargos et bateaux de transport de marchandises. “Comme on a la chance d'avoir Energy Observer comme démonstrateur industriel déjà ça nous permet de montrer que cette technologie marche et ensuite ça nous permet aussi de collecter des données réelles pour pouvoir développer le système à une échelle industrielle et notamment en l'implantant sur des navires de commerce”, explique Garance Madec, ingénieure Ayro.
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“80 % de tout le commerce international transite sur un bateau. Donc on voit que c'est absolument considérable. La pollution engendrée par ce secteur, c'est, je crois, l'équivalent de l'Allemagne, par exemple, en dioxyde de carbone. Le secteur maritime est un secteur qui est comme ces grands navires qui mettent du temps à modifier leur trajectoire parce qu'ils ont une grande inertie, c’est un petit peu la même chose. Là, très concrètement, maintenant, nous sentons que les choses, le vent est en train de tourner et que la part de l'éolien est prise très au sérieux”, conclut Marc Van Peteghem, architecte naval et cofondateur d’Ayro.
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