Guerre en Ukraine : retour sur les 10 premiers jours

Le 24 février, la Russie a déclaré l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe et les bombardements ont éclaté. Retour sur les 10 premiers de guerre.

Tout a basculé la nuit du 23 au 24 février


Dix jours après le début de la guerre en Ukraine et de l’invasion russe, Brut revient sur les événements jour après jour. D'après l'ONU, plus d'1,2 million de réfugiés ont déjà quitté l'Ukraine.


Dans la nuit du 24 février 2022, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a déclaré : “J’ai décidé de lancer une opération militaire spéciale”. Moscou a annoncé l’invasion des territoires ukrainiens par l’armée russe.


Quelques minutes plus tard, à l’ONU, l’ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya s’adresse à l’ambassadeur russe, qui se trouve en face de lui : “Il y a environ 48 minutes, votre président a déclaré la guerre à l'Ukraine. Voulez-vous que je passe la vidéo de votre président ? La vidéo de votre président ?”


Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’exprime à son tour : “Nous déclarons la loi martiale de notre pays. Nous sommes au travail. L'armée est au travail. Ne paniquez pas, nous sommes prêts et nous nous battrons, car nous sommes l'Ukraine. Gloire à l'Ukraine !”


Les premières images des blessés par les bombardements sont diffusées. Parmi eux, le témoignage d’Olena Kurilo, une survivante d’un bombardement dans la ville de Tchouhouïv, fait le tour du monde.


Les premières victimes des bombardements russes en Ukraine


“La maison est complètement détruite, les fenêtres et les portes sont anéanties. J'ai eu beaucoup de chance de survivre, je dois avoir un merveilleux ange gardien”, c’est ce que dit Olena Kurilo.


Toujours le 24 février, le président d’Ukraine, Volodymyr Zelensky, appelle la population à prendre les armes dans une nouvelle déclaration officielle : “Toutes les personnes qui ont une expérience de combat et qui peuvent rejoindre l'armée ukrainienne doivent se présenter immédiatement. Nous avons commencé la distribution d'armes.”


Des images montrent une habitante ukrainienne s’adresser à un soldat russe : “Vous êtes venus chez nous ! Que faites-vous sur notre sol avec toutes ces armes ? Prenez ces graines et mettez-les dans vos poches, comme ça, des tournesols pousseront quand vous serez à terre.” “Cette conversation ne mènera nulle part. N'envenimez pas la situation, s'il vous plaît.” répond le soldat.


Des manifestations anti-guerre partout dans le monde


Toujours ce 24 février, c’est au président de la République française, Emmanuel Macron, de s’exprimer publiquement : “Mes chers compatriotes, les événements de cette nuit sont un tournant dans l'histoire de l'Europe et de notre pays.”


Partout dans le monde, en Europe et aux Etats-Unis, des manifestations anti-guerre sont organisées. A New-York, les manifestations crient : “Poutine hors de l'Ukraine !” ; à Londres, ils scandent : “Stop, Arrêtez Poutine ! Arrêtez la guerre !”. A Berlin, un manifestant commente : “Je suis originaire de Russie, mais ce que la Russie a fait aujourd'hui, c'est un crime.”


Joe Biden, le Président des Etats-Unis, déclare à son tour : “Cette agression ne peut pas rester sans réponse. Sinon, les conséquences pour les États-Unis seront bien plus graves. Poutine est l'agresseur.”


25 et 26 février : intensification des combats et premiers réfugiés


Le 25 février, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, annonce que les forces russes ont pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl.


Vladimir Poutine s’exprime la même journée : “Je m'adresse à nouveau à l'armée ukrainienne : prenez le pouvoir. Il me semble qu'il sera plus facile de parvenir à un accord avec vous qu'avec la bande de toxicomanes et de néonazis qui s'est établie à Kyiv et a pris le peuple ukrainien en otage.”


Dans un nouveau message, Volodymyr Zelensky, rétorque par : “Le président est ici. Nous sommes tous ici. Nos soldats sont ici. Nous défendrons notre indépendance, notre pays. C'est comme ça que ça va se passer.”


Pendant ce temps-là, cette petite fille est née dans le métro, où les habitants de Kyiv se mettent à l'abri des bombes. Dans de nombreuses stations du centre de Kyiv, les gens viennent se mettre à l'abri.


Le 26 février, Volodymyr Zelensky dit : “La soirée sera encore plus difficile que la journée. Kyiv a besoin de toute notre attention. Nous ne pouvons pas perdre la capitale. Nous devons tenir jusqu'à demain matin. Le destin de l'Ukraine se joue maintenant.”


Les bombardements continuent à Kyiv, où un strict couvre-feu est imposé. En Pologne, de nombreux bénévoles polonais installent de la nourriture et des boissons pour accueillir les premiers réfugiés qui arrivent.


Le 27 février, Vladimir Poutine met en alerte la force de dissuasion russe


Le 27 février, Vladimir Poutine met en alerte la force de dissuasion russe qui inclut des armes nucléaires : “J'ordonne au ministre de la Défense et au chef d'état-major de placer les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat.”


Dans toute l'Ukraine, des civils descendent dans la rue et préparent des cocktails Molotov. A Saint-Pétersbourg, une manifestation anti-gouvernement se tient.


La Russie et I'Ukraine acceptent de tenir des pourparlers. Le président ukrainien s’exprime avant la rencontre : “Je vous le dis franchement, comme je le fais toujours : j'ai peu d'attentes quant aux résultats de cette rencontre.”


Le 28 février, des images satellites qui avance vers Kyiv, montrent un convoi ainsi que les dégâts causés par la guerre. Tandis que Kyiv est attaquée, les habitants se réfugient sous terre et s'organisent pour nourrir les troupes qui défendent le pays.


Bombardements à Kharkiv, la seconde ville du pays, et prise de Kherson


Le 1er mars, une forte explosion touche le centre de Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine.


Dans la même journée, Volodymyr Zelensky déclare : “Nous nous battons pour nos droits, nos libertés, pour la vie, notre vie. Et maintenant, nous nous battons pour notre survie et c'est la plus grande des motivations.


Mais nous nous battons aussi pour être des membres égaux de l'Europe. Prouvez que vous ne nous laisserez pas tomber. Prouvez que vous êtes de vrais Européens. Alors la vie triomphera de la mort et la lumière de l'obscurité. Gloire à l'Ukraine.”


Des tanks russes entrent dans la ville de Kherson.


Aux Etats-Unis, Joe Biden s’epxrime : “À tous les Américains, je serai honnête avec vous, comme je l'ai toujours promis. Un dictateur russe qui envahit un pays étranger, ça a des répercussions dans le monde entier. Je prends des mesures fortes pour m'assurer que ce soit l'économie russe qui souffre de nos sanctions.”


Le 2 mars, les habitants d'Erenhodar bloquent une route pour empêcher d'accéder à une centrale nucléaire, selon le maire. La Russie déclare que ses troupes ont pris Kherson.


Zaporijia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, cible des frappes russes


Toujours le 2 mars, Igor Konashenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense, annonce : “Les unités des forces armées russes ont pris le contrôle total du centre régional de Kherson. Les infrastructures civiles et vitales ainsi que les transports fonctionnent normalement. La ville ne souffre pas d’une pénurie de nourriture ou de denrées de base.”


La veille, plusieurs missiles russes ont touché Kyiv, la capitale ukrainienne, notamment la station de diffusion télévisée selon notre reporter sur place, Camille Courcy.


“Il y a eu une explosion bien forte, et ensuite une deuxième, le sol a tremblé comme pas possible. Je n'ai jamais entendu une chose pareille depuis le début. Les garçons ont dit qu'il y avait 5 morts, mais il faisait nuit, on n'a plus rien vu. Monstrueux, ça craint tellement, c'est l'horreur. Impossible de s'habituer à une chose pareille.” a témoigné une femme présente sur le lieu.


Le 2 mars, Emmanuel Macron déclare : “La guerre en Europe n'appartient plus à nos livres d'histoire ou nos livres d'école. Elle est là, sous nos yeux.”


Dans la nuit du 3 au 4 mars, la plus grande centrale nucléaire d'Europe, Zaporijia, est la cible de frappes russes. Le président ukrainien s’exprime le 4 mars : “Aucun pays, à part la Russie, n'a jamais bombardé une centrale nucléaire. Pour la première fois de notre histoire, de l'histoire de l'humanité, l'État-terroriste a eu recours à la terreur nucléaire.”


Découvrez le témoignage du directeur de l'hôpital pédiatrique de Kyiv - Kiev, qui a échangé avec l'un des reporters Brut sur place, Charles Villa.


Déclaration de guerre par Moscou, sanctions contre la Russie votées par l'Union européenne, manifestations anti-guerre en France et en Europe, combat des militaires ukrainiens, présence de séparatistes, volonté de rejoindre l'OTAN, voici 5 dates pour comprendre les tensions entre la Russie et l'Ukraine, par un historien.


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