Opération Wuambushu: retour sur le premier jour

Menée par le gouvernement français à Mayotte, l’opération Wuambushu vise à lutter contre la délinquance et l'immigration illégale. Cependant, la suspension de la dépression d'un bidonville par la justice a créé une polémique et remis en question l'efficacité de cette opération.

Qu’est-ce qu’il se passe à Mayotte en ce moment ?

Le gouvernement français a lancé l'opération Wuambushu à Mayotte dans le but de lutter contre la délinquance et l'immigration illégale dans le département d'outre-mer. Cette opération implique notamment l'évacuation et la destruction de bidonvilles, considérés comme des lieux de regroupement pour les immigrants illégaux et les délinquants.

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Cependant, la suspension de la destruction du bidonville Talus 2, situé au nord de l’île, par le tribunal judiciaire de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, a créé une polémique. Cette destruction devait lancer l’opération. Selon le juge, “la destruction des habitations était manifestement irrégulière” et “met en péril la sécurité des habitants”. En effet, 85 familles devaient être expulsées, mais un collectif d'une dizaine d'avocats avait saisi la justice en procédure de référé au nom d'une vingtaine d'habitants du bidonville.

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La France a réaffirmé son souhait de mener à bien l’opération 

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui pilote l’opération Wuambushu, a défendu dans la foulée l'opération sur Twitter en affirmant que le maintien des bidonvilles mettait en danger la population en raison de l'insalubrité, de l'insécurité et de la non-reconnaissance du droit de propriété. Le ministre a écrit sur Twitter: “L’action menée à Mayotte est la restauration de la paix républicaine. C’est une action difficile mais extrêmement résolue”.

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Ce matin, au micro de France Info, la députée LIOT de Mayotte, Estelle Youssouffa, s’est dite “consternée mais pas surprise” par cette décision. Elle a accusé “la justice à Mayotte d’être particulièrement clémente par rapport aux mineurs qui sèment la terreur”. La veille, un autre élu Salime Mdéré, premier vice-président Divers centre du conseil départemental de Mayotte, a qualifié à la télévision les jeunes Comoriens de “délinquants, voyous et terroristes”, ajoutant qu’à un moment donné “il faut peut-être en tuer”. 


Ces déclarations ont provoqué un tollé. Elles ont poussé cet élu à présenter ses excuses par la suite. Malgré ces polémiques, le gouvernement français a affirmé sa volonté de mener jusqu'au bout l'opération Wuambushu. Le préfet du département de Mayotte a d'ailleurs expliqué qu'il fera appel de la décision du tribunal de suspendre la destruction du bidonville.

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