Les notes vocales, pourquoi on les aime ou on les déteste ?
Les vocaux, certains les évitent, d'autres en abusent (on ne citera pas notre journaliste Rémy Buisine 😅). Qu’est-ce que l’utilisation croissante de ces notes vocales dit de nous ? On a posé la question à une psychologue et une sociologue.
Les notes vocales, pourquoi nous n’aimons pas en recevoir ?
Les notes vocales sont une fonctionnalité qui divise. Pourtant, 7 milliards de vocaux sont envoyés chaque jour, rien que sur WhatsApp. Est-ce qu'il y a vraiment un temps à respecter pour faire un bon vocal ? Pour Vanessa Lalo, psychologue spécialiste des pratiques numériques, plus un vocal est court et plus il va aller à l'essentiel du message à faire passer. “Certains aiment aussi les formats vocaux sous forme de podcast, en fait, parce qu'on peut vraiment entrer dans les détails, les nuances, l'émotion de la voix, partager des moments rigolos, se raconter plein d'anecdotes mais ça dépend du contenu, quand même.”
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Ce qui nous plaît dans les vocaux, c'est surtout leur côté pratique. Mais souvent, on remarque qu'on adore en envoyer, mais on aime moins en recevoir. “Quand on fait le vocal soi-même, on est dans un espace sonore, on peut le faire, on ne dérange personne. Par contre, quand on le reçoit, il y a une espèce de frustration. Mince, je suis dans open space, je suis dans les transports. Ce n’est pas si facile, ce n'est pas toujours si facile de l'écouter confortablement.”, explique Catherine Lejealle, sociologue spécialiste du numérique et chercheuse à l'ISC Paris. Pour Vanessa Lalo, s'écouter parler aussi pendant des minutes entières est agréable. “C'est toujours plus désagréable d'en recevoir parce qu'on doit mettre en pause ce qu'on est en train de faire, en fait. On a l'impression de devoir sacrifier un moment de sa vie pour l'autre, et donc que c'est au détriment, finalement, de notre propre temps personnel.”
Les filtres vieillissant, comment ça marche ?
Une fonctionnalité qui a mis du temps à décoller
Avec les vocaux, on a aussi tendance à se mettre un peu plus la pression qu'avec un simple SMS. “En général, on sait si c'est urgent ou pas, alors qu'avec un vocal, on ne le sait pas. Si la personne nous précise quel est l'objectif du vocal, on va se permettre de l'écouter à un autre moment. Dans d'autres situations, on va se sentir en culpabilité parce qu'on ne sait pas du tout de quoi il s'agit dans le vocal et on va sentir un peu dans une injonction, une pression d'écouter en temps réel le vocal et on va avoir l'impression de perdre notre temps.”, ajoute Vanessa Lalo.
Au-delà du débat d’aimer ou de détester, nous avons du mal à expliquer pourquoi le vocal a explosé ces dernières années. Par exemple, WhatsApp a lancé ses messages vocaux sans limite de temps en 2013, mais c'est seulement vers 2018 que la tendance a vraiment décollée. Et sur Instagram, la fonctionnalité n'existe que depuis 2018. Pour Catherine Lejealle, “On a un concept qui s'appelle la richesse du média, qui met sur un continuum la richesse des médias, c'est-à-dire leur capacité à s'approcher de la rencontre en face-à-face. Le message vocal, il est assez bien positionné puisque la voix, ça trahit des émotions, ça traduit aussi, donc, de la chaleur. C'est la voix d'un amoureux, c'est la voix d'une super copine, donc ça traduit cette chaleur-là.” Le Covid a accéléré beaucoup de nos pratiques numériques et donc les notes vocales. “Le vocal vient un petit peu, comme ça, créer une nouvelle modalité d'interaction possible. On s'est tous confrontés à énormément de numérique, de visios, de notes vocales, parce qu'on avait besoin de relations sociales”. Si on fouille sur les forums de discussion, on remarque que beaucoup de personnes ont déjà essayé de bloquer complètement les notes vocales de leurs applications. Pour l'instant, cette fonctionnalité n'est pas encore possible, mais les équipes de WhatsApp seraient en train de travailler sur une nouvelle fonctionnalité qui permettrait de retranscrire les audios.
Les notes vocales, pourquoi nous n’aimons pas en recevoir ?
Les notes vocales sont une fonctionnalité qui divise. Pourtant, 7 milliards de vocaux sont envoyés chaque jour, rien que sur WhatsApp. Est-ce qu'il y a vraiment un temps à respecter pour faire un bon vocal ? Pour Vanessa Lalo, psychologue spécialiste des pratiques numériques, plus un vocal est court et plus il va aller à l'essentiel du message à faire passer. “Certains aiment aussi les formats vocaux sous forme de podcast, en fait, parce qu'on peut vraiment entrer dans les détails, les nuances, l'émotion de la voix, partager des moments rigolos, se raconter plein d'anecdotes mais ça dépend du contenu, quand même.”
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Ce qui nous plaît dans les vocaux, c'est surtout leur côté pratique. Mais souvent, on remarque qu'on adore en envoyer, mais on aime moins en recevoir. “Quand on fait le vocal soi-même, on est dans un espace sonore, on peut le faire, on ne dérange personne. Par contre, quand on le reçoit, il y a une espèce de frustration. Mince, je suis dans open space, je suis dans les transports. Ce n’est pas si facile, ce n'est pas toujours si facile de l'écouter confortablement.”, explique Catherine Lejealle, sociologue spécialiste du numérique et chercheuse à l'ISC Paris. Pour Vanessa Lalo, s'écouter parler aussi pendant des minutes entières est agréable. “C'est toujours plus désagréable d'en recevoir parce qu'on doit mettre en pause ce qu'on est en train de faire, en fait. On a l'impression de devoir sacrifier un moment de sa vie pour l'autre, et donc que c'est au détriment, finalement, de notre propre temps personnel.”
Les filtres vieillissant, comment ça marche ?
Une fonctionnalité qui a mis du temps à décoller
Avec les vocaux, on a aussi tendance à se mettre un peu plus la pression qu'avec un simple SMS. “En général, on sait si c'est urgent ou pas, alors qu'avec un vocal, on ne le sait pas. Si la personne nous précise quel est l'objectif du vocal, on va se permettre de l'écouter à un autre moment. Dans d'autres situations, on va se sentir en culpabilité parce qu'on ne sait pas du tout de quoi il s'agit dans le vocal et on va sentir un peu dans une injonction, une pression d'écouter en temps réel le vocal et on va avoir l'impression de perdre notre temps.”, ajoute Vanessa Lalo.
Au-delà du débat d’aimer ou de détester, nous avons du mal à expliquer pourquoi le vocal a explosé ces dernières années. Par exemple, WhatsApp a lancé ses messages vocaux sans limite de temps en 2013, mais c'est seulement vers 2018 que la tendance a vraiment décollée. Et sur Instagram, la fonctionnalité n'existe que depuis 2018. Pour Catherine Lejealle, “On a un concept qui s'appelle la richesse du média, qui met sur un continuum la richesse des médias, c'est-à-dire leur capacité à s'approcher de la rencontre en face-à-face. Le message vocal, il est assez bien positionné puisque la voix, ça trahit des émotions, ça traduit aussi, donc, de la chaleur. C'est la voix d'un amoureux, c'est la voix d'une super copine, donc ça traduit cette chaleur-là.” Le Covid a accéléré beaucoup de nos pratiques numériques et donc les notes vocales. “Le vocal vient un petit peu, comme ça, créer une nouvelle modalité d'interaction possible. On s'est tous confrontés à énormément de numérique, de visios, de notes vocales, parce qu'on avait besoin de relations sociales”. Si on fouille sur les forums de discussion, on remarque que beaucoup de personnes ont déjà essayé de bloquer complètement les notes vocales de leurs applications. Pour l'instant, cette fonctionnalité n'est pas encore possible, mais les équipes de WhatsApp seraient en train de travailler sur une nouvelle fonctionnalité qui permettrait de retranscrire les audios.