Ils accueillent des familles précaires sortant de la maternité

Ça, c'est le quotidien de nombreuses familles en situation de précarité. Pour leur venir en aide, l'association La Main tendue les loge et les nourrit gratuitement à la sortie de maternité. Pendant ce temps-là à Neuilly-sur-Marne...

“Dormir dehors, dans le froid, avec un bébé qui est prématuré, c'est pas facile”


J’ai accouché le 9 novembre 2022 à l'hôpital. On est restés à l'hôpital sur la durée. À chaque moment, on venait nous dire : ‘Vous devez sortir. L’hôpital ce n’est pas un hôtel.’ On ne savait pas comment faire, on n’avait pas le choix, en fait.” À Neuilly-sur-Marne, depuis 3 semaines, l'association La Main tendue accueille 13 familles précaires à la sortie de maternité. “On nous a demandé d'ouvrir la structure parce qu'au niveau maternité, les lits étaient embolisés par des mamans qui étaient encore à la maternité après plusieurs mois. Il n'y avait plus de raison médicale pour qu'elles restent à la maternité, mais il y avait une raison sociale, un manque de logements ou d'hébergements, et elles finissent dans la rue”, explique Leatitia Joao, cheffe de service du pavillon périnatalité

MaMaMa aide les mamans précaires


13 familles actuellement prises en charge


Quand on appelle le 115, le 115 nous dit que non, il n’y a pas de logement pour le moment. Je remercie l'association qui nous a acceptés ici parce que dormir dehors, dans le froid, avec un bébé qui est prématuré, c'est pas facile”, explique une maman. “C'était très stressant pour elles. De se retrouver ici, dans un premier temps, OK, il y a du soulagement, mais elles arrivent quand même dans un centre d'hébergement et elles ne connaissent pas. Et puis alors, certaines nous disaient: ‘Mais ça va durer combien de temps?’ C'était déjà l'appréhension de l'après, en fait, comment ça va se passer”, ajoute Sylvie Pottier, directrice adjointe de l’association La Main tendue.

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Ici, les femmes sont nourries et logées gratuitement avec leur famille. “Sur les 13 ménages, on a des couples avec un bébé qui sort de maternité, mais on a aussi des couples avec une fratrie qui se sont retrouvés en difficulté avant de venir ici”, précise la directrice adjointe. Cependant, l’association manque de moyens pour subvenir totalement aux besoins des familles. “On n'a pas les moyens d'acheter du lait, des couches pour les 13 ménages, ce n'est pas possible. Et les ménages, les trois quarts n'ont pas les moyens de s'en acheter. Donc, du coup, on a fait un appel de dons.

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“Ce sont des familles qui n'ont vraiment pas d'autres solutions”


Je pense qu'elles ont pris conscience aussi de la chance qu'elles ont d'être là, quoi. Parce qu'à la sortie de maternité, il n'y avait pas de solution du tout. Alors, certes, ce n'est pas tout confort, mais en même temps, elles sont au chaud, elles ont un accompagnement social.” L’association est très sollicitée. “Dès qu'on peut les réorienter et que ça libère une chambre, on reçoit de suite une demande, en fait. Il y a déjà des listes d'attente.

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Ces places-là, en principe, elles doivent fermer le 30 juin. Si on a la possibilité de pérenniser les places vers un autre site, eh bien voilà, nous, on trouve le site et puis, comme ça, on peut continuer à faire notre travail. On voit que c'est des familles qui sont vraiment dans la précarité, qui n'ont vraiment pas d'autres solutions. C'était plus compliqué que les autres hivers”, détaille Sylvie Pottier. “Aujourd'hui, en tout cas, je dis : ‘Dieu merci.’ Je remercie le ciel, je remercie les gens qui nous ont soutenus jusqu'à aujourd'hui et je leur dis : ‘Bonne continuation dans leur travail.’", remercie une bénéficiaire. 

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