Arkéa Ultim Challenge: à bord du trimaran d'Armel Le Cléac'h

Ils seront six à s'élancer depuis Brest pour la première course autour du monde en solitaire sur des "Géants de mers", les trimarans Ultim. Brut a suivi le skipper Armel Le Cléac'h à l'entraînement dans la rade de Lorient, avant le départ de l'Arkéa Ultim Challenge.

On part de Brest, on descend l'Atlantique, direction le cap de Bonne-Espérance, qui est le sud de l'Afrique du Sud, on va direction l'Australie, on traverse le Pacifique et après, on remonte l'Atlantique et on revient à Brest, si tout va bien au bout de 45 jours” explique le skipper Armel Le Cléac'h à bord de son trimaran. A Lorient, le sportif s’entraîne pour la prochaine course qu’il va réaliser : la Arkéa Ultim Challenge qui est en tour du monde. Cette course, il va l’opérer à bord de l’Ultim, son super gros trimaran. 

Damien Seguin, premier skipper handisport du Vendée Globe


“Un bateau comme ça, ça peut aller quasiment jusqu'à 50 nœuds”


Durant la course, le lieu où il va passer le plus clair de son temps est le cockpit du bateau. “Finalement c’est l'endroit où tout est concentré pour pouvoir le piloter, le manoeuvrer, le régler. le manoeuvrer, le régler”. Son bateau, il va le manoeuvrer avec la barre à roue. “C'est comme un grand volant. C'est avec ça que je vais pouvoir le piloter quand j'enlève le pilote automatique”. Quand il ne manœuvre pas lui-même, Armel Le Cléac’h utilise le pilote automatique. “C'est lui qui dirige. Là, je lui donne un cap à suivre, un cap compas, et puis il va suivre le cap. C'est un peu mon meilleur ami, mon meilleur ennemi, c'est l'effort physique que je vais faire le plus souvent pendant la course”.

À bord du bateau de Paul Meilhat


Ensuite, j'ai pas mal d'écrans qui me permettent de voir à quelle vitesse je vais, dans quelle direction je vais et quelle est la force du vent. Parce que c'est ça qui va me permettre de régler“ ajoute le skipper. “En haut du mât, on a une caméra thermique qui permet de détecter les dangers qui sont à hauteur de 1500 mètres devant nous. C'est notamment tout ce qui va être en collision, ce qu'on appelle les ofnis, tout ce qui flotte à la surface de l'eau. Cela peut être des déchets qu'on peut rencontrer en pleine mer, des bouées, des balises. (...) Avec celui-ci, on peut aller quasiment jusqu'à 50 nœuds. C'est très rapide. Un bateau classique, de type croisière, c'est autour de 6-7 nœuds” commente Armel Le Cléac’h. 

À bord du bateau de Paul Meilhat et son équipage


“Un bateau Ultim, c'est l’un des plus rapides à la voile au monde”


“Un tour du monde, c'est quand même vraiment particulier. Bien sûr, il y aura des moments de solitude, des moments difficiles quand la météo va être compliquée, qu'il y a des problèmes à bord, il faudra gérer ça. C'est de la gestion mentale” déclare le skipper. Ce qui le pousse à vouloir refaire un tour du monde, “c'est déjà, dans ce défi, de le faire avec un multicoque. Un bateau Ultim, c'est l’un des plus rapides à la voile au monde. Donc c'est un défi un peu hors normes, encore plus important, plus fort. Et puis de le faire dans cet esprit d'être les premiers à le tenter, il y a un côté un peu pionnier, un peu aventureux. C'est assez grisant de partir sur ce projet-là. Maintenant, il y a pas mal d'inconnues”. Armel Le Cléac’h a déjà fait trois fois le tour du monde en monocoque. “La dernière fois, je l'ai fait en 74 jours. Là, potentiellement, je peux le faire en un mois de moins. Ce qui est quand même incroyable”. 

Dans le bateau de Romain Attanasio, de retour de son Vendée Globe

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