Avec Marie Patouillet, championne de paracyclisme sur route

Après avoir perdu ses capacités à courir, elle s'est mise au vélo. Quatre ans plus tard, Marie Patouillet devient championne du monde de paracyclisme sur route. Aujourd'hui, elle vise une médaille aux Jeux de Paris 2024 tout en combattant le sexisme et l'homophobie dans le sport.

Ses deux combats : le sexisme et l’homophobie dans le sport


Ancienne sportive de course à pied, Marie Patouillet est aujourd’hui athlète paralympique en cyclisme sur piste. “Je savais qu'un jour, je n'arriverais plus à courir. En paracyclisme, il y a différentes catégories de handicap. Ça va de C1 à C5. Moi, je suis dans la catégorie C5, c'est-à-dire la moins touchée fonctionnellement par le handicap. Moi, c'est un handicap au niveau du pied, ce qui entraîne, en fait, une différence de puissance entre ma jambe droite et ma jambe gauche” décrit la sportive. Depuis 2018, elle fait du cyclisme. Elle est également médecin généraliste. 

Rencontre avec Arthur Bauchet, triple champion paralympique


Sportive ayant fait son coming-out, Marie Patouillet est une voix pour la communauté LGTBQIA+. “Je pars du principe que quand on est sportif ou sportive de haut niveau, on a une visibilité, et cette visibilité-là, je trouve ça dommage qu'elle ne serve pas à autre chose que de montrer une performance”. En plus du sport, elle a également d’autres engagements qui concernent les discriminations. “J'en ai deux en particulier qui me tiennent à cœur : c'est le sexisme dans le sport, et donc la féminisation du sport, et l'homophobie dans le sport”

L'extraordinaire destin d'Oksana Masters, enfant de Tchernobyl


Selon elle, les choses commencent à bouger


Concernant le sexisme dans le sport, pour moi, aujourd'hui, dans le haut niveau, quand on demande à une femme de performer, elle a plus de pression qu'un homme, elle a moins de confort, il faut plus qu'elle trouve sa place, et ça, c'est une charge supplémentaire qu'elle doit supporter avant d'aller chercher une perf. Et du coup, pour moi, c'est important d'essayer de faire un peu bouger les choses. Quand au cours de mes Jeux paralympiques à Tokyo, on me dit il fallait que je fasse un sport de filles, je trouve que ça illustre bien le fait que, visiblement, il y ait des sports d'hommes” commente la sportive. 

Interview de Susana Rodríguez, athlète paralympique


Marie Patouillet va aujourd’hui à des tables rondes, elle s’exprime au sein d’institutions “en essayant de le faire avec plus de pédagogie que de colère ou de rancœur”. Selon elle, progressivement, les choses bougent. “Là, depuis cette année, en équipe de France, on a un staff avec des femmes, ce qui n'était pas le cas auparavant. Donc, je trouve que c'est quand même... une belle progression”

Tenue des athlètes : la championne paralympique Olivia Breen dénonce les doubles standards


Marie Patouillet est une coureuse cycliste handisport française. En 2022, elle a été sacrée championne du monde de paracyclisme. De naissance, la jeune femme a une malformation au niveau du pied gauche, l’empêchant de courir. Elle est en parallèle de son parcours de sportive de haut niveau, médecin généraliste. Elle commence à s’intéresser au cyclisme en 2017. En 2021, aux JO de Tokyo elle remporte une première médaille de bronze. La même année, elle remporte sa seconde médaille de bronze. En 2022, elle gagne le titre mondial sur route à Baie-Corneau. Elle fait partie des meilleures athlètes paralympiques de ce sport.

Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.