"Confinés mais aux aguets" : le défi lancé par la LPO
Pendant le confinement, observez les oiseaux !
Le défi « Confinés mais aux aguets » de la Ligue pour la protection des oiseaux invite chacun à essayer de deviner les espèces d’oiseaux qu’il voit par la fenêtre ou dans son jardin.
En cette période de confinement et de Covid-19, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a décidé de lancer un challenge : profiter de l’isolement pour en apprendre plus sur les oiseaux qui viennent fréquenter les jardins en ce début de période de reproduction. C’est le défi « Confinés mais aux aguets(target="_blank") », un programme de science participative.
Saisir ses observations sur le site de l'observatoire de la LPO
« À la fin de cette période de confinement, on pourra faire un bilan et savoir combien d'espèces d'oiseaux ont pu être dénombrées sans avoir à sortir de chez soi, combien de données ont pu être collectées et en apprendre plus sur les oiseaux qui viennent fréquenter les jardins », explique Marjorie Poitevin, référente de l'observatoire Oiseaux des jardins de la LPO France.
Pour participer au défi, il faut observer pendant 10 minutes les oiseaux qui viennent se poser dans son jardin et saisir ses observations sur le site de l'observatoire de la LPO. Afin de les aider à identifier les espèces, la ligue met en place des outils, dont des fiches espèces et des photos. « Si les participants rencontrent toujours des problèmes, il suffit de prendre une photo des oiseaux non identifiés et de nous envoyer la photo sur l'adresse de l'observatoire. On leur répondra et on leur expliquera de quelle espèce il s'agit », assure Marjorie Poitevin.
« C'est l'occasion de se reconnecter avec la nature »
Dans les jardins de ville, on compte une vingtaine d'espèces d'oiseaux communes. On peut observer encore plus d'espèces à la campagne. « Participer à ce défi et compter les oiseaux pendant cette période de confinement, c'est l'occasion de se reconnecter avec la nature. Si on est en télétravail, on peut y participer pendant sa pause café. Si on est à la maison avec les enfants, on peut y participer avec eux, et leur apprendre à reconnaître les oiseaux », encourage Marjorie Poitevin.
Les données de l'Observatoire des oiseaux ont fait l'objet d'une thèse de trois ans. Celle-ci a montré que nourrir les oiseaux dans les zones d'agriculture intensive est une réelle mesure de conservation pour certaines espèces. En effet, les oiseaux granivores de ces zones ne trouvent plus de graines dans les champs en hiver et se reportent sur les jardins.
Une partie des espèces qui viennent fréquenter les jardins sont aujourd'hui menacées. C'est notamment le cas des hirondelles et du chardonneret élégant. Ces 30 dernières années, ils ont vu leur population diminuer. Une des causes principales de cette baisse est la disparition de leur habitat et de leur zone de reproduction. D’où l’importance d’installer des nichoirs dans les jardins !