Deuxième vague : étaient-ils vraiment prêts ?
Le gouvernement VS la deuxième vague
La France affronte désormais la deuxième vague de Covid-19. Si certains l’avaient anticipée, d’autres n’y étaient pas préparés. Qu'en est-il du gouvernement ?
Le gouvernement se disait prêt. Et pourtant : la population française est confinée pour la deuxième fois. En juillet, Olivier Véran, ministre de la Santé l'affirmait même : « La France est prête à empêcher une seconde vague. » Puis, le 28 octobre, lors d'une allocution télévisée, Emmanuel Macron a changé de discours : « Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipée. »
« Nous l’avions anticipée »
« La France vit un moment très difficile. Nul ne peut en prévoir précisément la durée. À mesure que les jours suivront les jours, que les problèmes succéderont aux problèmes, il faudra, en lien avec les éclairages donnés par les scientifiques, des expériences de terrain, il faudra nous adapter », a déclaré le chef de l'État le 16 mars dernier.
Malgré les difficultés rencontrées et les inconnues, Édouard Philippe , alors Premier ministre, a déclaré en mai que « les Français [pourraient] partir en vacances en juillet et en août ». À la suite de cela, pendant les vacances d’été, Olivier Véran a indiqué que la France était prête à empêcher une seconde vague. Selon lui, tous les moyens avaient été mis en place à cet effet et le virus était maîtrisé. Le président de la République était alors opposé à un reconfinement. Selon lui en effet, le confinement avait révélé des inégalités.
Au vu de l’augmentation des cas de Covid en plein milieu de l’été, les membres du gouvernement ont appelé les Français à la vigilance. Néanmoins, cela n’a pas suffit à empêcher le seconde vague, que plusieurs scientifiques avaient prévue. Le 22 octobre, Jean Castex a alerté la population : « Le mois de novembre sera éprouvant, nous le savons déjà. Chaque jour, le nombre de décès augmente. » Puis il a affirmé : « Nous savions, ici comme ailleurs, qu’une deuxième vague était possible, voire probable, et nous l'avions anticipée. »