"Après autopsie, le décès apparaît consécutif à l'impact d'une pièce métallique liée à l'airbag", a déclaré la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot dans un communiqué. "Des investigations sont en cours pour vérifier si le véhicule faisait l'objet d'une campagne de rappel".
Le décès s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche sur la route des Tamarins, une quatre-voies reliant l'ouest au sud de La Réunion. Cela porte à trois le nombre de morts recensés à La Réunion à la suite de l'explosion d'un airbag Takata.
L'entreprise japonaise Takata, aujourd'hui en faillite, est au cœur d'un scandale mondial depuis plus de dix ans. Ses airbags provoquent des explosions mortelles ou engendrant de graves blessures à cause d'un gaz propulseur, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.
Une vingtaine de morts en France
Selon le ministère des Transports, les accidents de voiture attribués à des éclatements d'airbags défectueux ont fait une vingtaine de morts en France, en grande partie dans les Outre-mer. Fin octobre, une enquête a ainsi été ouverte en Nouvelle-Calédonie après le décès d'un homme causé par l'éclatement d'un airbag pendant qu'il travaillait sur le véhicule.
Actuellement, "1,8 million de véhicules sont recensés en France comme étant encore à réparer, dont 1,3 million font l'objet d'un rappel dit +Stop drive+", qui implique de ne plus rouler avant le remplacement (gratuit) des airbags du véhicule, a indiqué le ministère des Transports mercredi.
À La Réunion, "75.000 courriers de rappel de véhicules pour changement de l'équipement ont été envoyés", a indiqué la préfecture de La Réunion. Au 30 novembre, 44.165 véhicules avaient été contrôlés et équipés d'un nouvel airbag, mais 20.416 véhicules restent potentiellement dangereux.
En mars, un juge d'instruction a mis en examen le distributeur automobile Leal Réunion après les blessures d'un conducteur dont l'airbag avait explosé, une première en France.








