"Le gouvernement ne va pas créer tel ou tel label destiné à la presse. Ce n'est pas, ce ne sera jamais son rôle de le faire", a dit le chef de l'Etat, selon les propos rapportés devant la presse par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
Le président de la République "n'a jamais affirmé cela et n'a jamais tenu ces propos", a-t-elle insisté. "Il y a des initiatives prises par la presse, portées notamment dans les Etats généraux de l'information", mais "non, le gouvernement ne va pas créer tel ou tel label destiné à la presse".
"Tentation autoritaire" ou lutte contre la désinformation : comprendre la polémique entre les médias Bolloré et l'Elysée
Emmanuel Macron a évoqué il y a deux semaines à Arras, devant les lecteurs de la presse régionale, ce projet de label pour distinguer les sites et les réseaux qui font de l'information selon les règles déontologiques des autres.
"C'est pas l'Etat qui doit vérifier"
Mais ce n'est pas au gouvernement de dire "ceci est une information, ceci n'en est pas", a-t-il assuré, invoquant plutôt une initiative de labellisation déjà lancée par l'ONG Reporters sans frontières avec la Journalism Trust Initiative. "C'est pas l'Etat qui doit vérifier", sinon "ça devient une dictature", a-t-il souligné la semaine dernière à Mirecourt, dans les Vosges.
Mais les médias du groupe du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, relayés ensuite par les chefs de la droite et de l'extrême droite, l'ont accusé de vouloir mettre en place un "ministère de la Vérité" et ont dénoncé une "dérive totalitaire" ou une "tentation autoritaire".
L'Elysée avait déjà réagi lundi soir dans une vidéo sur X, déplorant que "parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation".








