Un projet d'attentat d'attentat a été déjoué, un jeune de 17 ans mis en examen et écroué

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Un mineur de 17 ans qui projetait, selon Bruno Retailleau, des "attentats contre des lieux de culte notamment des synagogues, des sex-shops et des événements festifs" au nom du groupe Etat islamique, a été mis en examen et incarcéré, a indiqué dimanche le Parquet antiterroriste (Pnat).
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Son arrestation dans la Sarthe a été annoncée par le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait sur LCI.

Le Pnat a précisé à l'AFP que le jeune homme avait été interpellé mardi.

A l'issue de sa garde à vue, il a été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de crime contre les personnes et placé en détention provisoire", a complété le Pnat.

Le mineur, "acquis aux thèses de l'Etat islamique" est soupçonné d'avoir eu "un projet d'action violente sur le territoire national", a précisé une source proche du dossier.

"On n'est pas dans la réelle recherche de cibles déterminées ni de véritable volonté de passer à l'acte. C'est un gamin tourmenté qui cherchait à flirter avec les limites de l'interdit", a réagi auprès de l'AFP son avocat Me Florian Godest Le Gall.

"En train de se préparer"

"Il y a beaucoup de choses à éclaircir notamment sur sa psychologie et sa fragilité", a-t-il ajouté, écartant toute "radicalisation réelle". 

Par ailleurs, "il est assez honteux" de la part de Bruno Retailleau "de faire une communication sur un dossier avec un mineur qui présente des fragilités", a-t-il cinglé.

Le ministre de l'Intérieur a ajouté que le jeune homme avait été interpellé par des enquêteurs de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).

"Heureusement, la DGSI a repéré son activité. Il n'était pas au point de commettre un attentat, mais il était en train de se préparer", a affirmé Bruno Retailleau.

Ajoutant que le suspect a fait allégeance à l'EI, une organisation djihadiste sunnite, le ministre a aussi souligné qu'il y avait actuellement un rapprochement entre les "sunnites et les chiites", ennemis jusqu'à présent.

Le ministre et président de LR a fait état d'un "courrier" qu'aurait adressé "le numéro deux par intérim" des Frères musulmans, un mouvement sunnite, au guide iranien Ali Khamenei pour lui "dire que désormais, il le soutiendrait" si chiites et sunnites voulaient former "une même communauté musulmane".

Cette procédure illustre une implication croissante de mineurs dans les procédures en lien avec la menace djihadiste depuis fin 2023.

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