Au coeur d’une expédition au Kirghizistan avec Seb

Seb nous raconte les dessous de son dernier doc au Kirghizistan. Le but : ramener de belles images, mais surtout alerter sur le GLOF (Glacial lake outburst flood), une catastrophe naturelle accentuée chaque année par le réchauffement climatique.

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Pour la seconde fois, le vidéaste Seb s'aventure dans des terres peu communes et lointaines. En janvier 2020, Sebastien Frit, plus connu sous le nom de Seb ou anciennement “Seb la Frite”, partageait son premier documentaire au cœur de la Papouasie pour explorer l’une des dernières régions du monde encore inexplorées par l’homme. Le 2 avril 2023, le vidéaste publie sur sa chaîne Youtube son second reportage, une immersion au cœur du Kirghizistan, un pays montagneux le long de la route de la soie, situé en Asie centrale. 

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Dans cette expérience, il n’est pas question de performance de survie mais de découverte et d’exploration : “Se déplacer sur un glacier, c'est : tu te lèves le matin, tu marches 6 heures, tu arrives à un endroit, tu tentes quelque chose. Si ça ne marche pas, tu dois refaire 6 heures et tu as perdu une journée”. Dans cet environnement peu familier et “hostile”, le but du vidéaste, qui se qualifie lui-même de “grand novice”, est d’explorer un endroit spécifique : le lac Merzbacher où se produit régulièrement une catastrophe naturelle. 

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Chaque année, des mètres cubes d'eau se vident d'un seul coup et se déversent comme un tsunami des kilomètres plus bas. Ce phénomène a un nom : le GLOF. Au Kirghizistan, il se trouve qu’il y a une vallée juste en bas, ça se déverse jusqu'en Chine, il y a des villages, et c'est une catastrophe naturelle. Et il y a des millions de personnes dans le monde qui sont soumis à ce potentiel danger. En l'occurrence, avec le dérèglement climatique, ce phénomène-là en particulier, il va s'accroître” explique Seb. 

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Alerter sur la crise climatique


Ce phénomène s’explique par d’immenses galeries creusées par l’eau des fontes de glace : “Nous y sommes pour essayer de trouver ces galeries pour comprendre le parcours de l'eau”. Autour du vidéaste, une équipe de professionnels s’est composée dans un but bien précis : “On est une équipe éclectique. Pour les spéléologues, le but, c'est d'aller cartographier ça. Pour le spécialiste des glaciers, c'est pour un peu mieux comprendre, parce que lui, son métier, c'est aussi de sensibiliser. Et moi, je suis le troisième bras, où je viens offrir à la fois un divertissement et sensibiliser à ma manière, à travers mon regard” commente Seb. Une sensibilisation qui semble être pour le vidéaste une nécessité : “L'eau de fonte du glacier fournit en eau douce les populations, le bétail, les cultures, l'électricité ou encore les écosystèmes. Quand tu vois ça, tu te dis : Faut le protéger, essayer de le conserver le plus possible et que les gens d'après puissent aussi le voir. Le rejet du CO2 dans l'atmosphère a rechauffé vraiment tout. Les glaciers fondent à une vitesse où c'est du jamais vu”.

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Durant ce voyage, Seb explique avoir été confronté aux références de la culture populaire, notamment les films fantastiques, qui véhiculent des images qui semblent irréelles. “Je sais que notre inconscient, toute la culture populaire, nous a créé des références. Et mine de rien, les films fantastiques, tous les récits, j'avais l'impression de les vivre, sauf que c'est réel”. Dans sa globalité, il ressort de cette aventure avec une vision différente et de nombreuses connaissances: “J'ai appris plein de choses. Ça m'ouvre peut-être aussi un peu plus à sensibiliser et à me responsabiliser, Je ne dis pas que ça va être super utile mais je souhaite poser une première brique disant: ‘les gars, regardez, on en est conscients, je pense qu'on peut faire des choses’”. 

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