Secrets de tournage : Noé Debré à Noisy-le-Sec

C'est l'histoire de Bellisha, 27 ans, et de sa mère, angoissée car elle pense être la dernière habitante juive du quartier. Pour son premier film "Le Dernier des juifs", Noé Debré fait dialoguer les communautés dans une comédie sociale. Brut l'a suivi sur les lieux du tournage, à Noisy-le-Sec.

Avec son premier film “Le Dernier des juifs”, le réalisateur Noé Debré souhaite rassembler les communautés, les faire dialoguer. Et pour cela, il mise sur une comédie sociale qui se déroule en banlieue. “C'est l'histoire de Bellisha, âgé d’une vingtaine d'années, qui vit avec sa mère en banlieue parisienne. Ce sont les derniers juifs de leur cité. Et la mère de Bellisha est extrêmement inquiète. Elle pense qu'il faut qu'ils partent et Bellisha, ça ne le dérange pas plus que ça” décrit Noé Debré. Le film a été tourné à Noisy-le-Sec. “Il y a toute une histoire des films de banlieue, de La Haine jusqu'aux Misérables. Donc ça charrie qui préexistent au film avec lesquelles il faut s'accommoder, ou essayer d'aller un peu à l'encontre” indique le réalisateur. 

Avec Franck Gastambide en tournage à Medellín


On est revenu avec lui sur les lieux du tournage. “L'appartement est dans cet immeuble. On a tourné aussi dans les tours qui sont là” commente Noé Debré. “La repéreuse épluche les sites d'annonces immobilières et cherche des appartements en vente, de telle sorte à ce qu'ils soient vides. Et on essaye de tourner pendant le délai entre mise sur le marché et la vente. Et l'autre, on a loué dans l’appart de quelqu'un pour deux jours. Ça, il y a des gens qui savent faire ça, moi j'en suis complètement incapable. Dans une équipe de cinéma, c'est les régisseurs notamment. Et donc ils étaient allés parler au gardien de l'immeuble là-bas. Is leur avaient dit : “Voilà, si ça intéresse quelqu'un de sous-louer un appartement pour un tournage."

Sur le tournage du clip "Flashback" avec Gazo et Favé


Les extérieurs sont souvent tournés en très longue focale, ça veut dire que la caméra est très loin. Et donc ça nous permet de ne pas avoir à bloquer les rues. Parce que, évidemment, on n'a pas de quoi payer 500 figurants. Cela nous permet de mettre notre acteur au milieu du monde. Ce qui m'intéressait là-dedans, c'est que ça donne un sentiment de fragilité, les plans comme ça. C'est comme si vous filmez avec votre téléphone et puis vous zoomez. Vous allez voir, l'image va trembler légèrement et elle va se dégrader un peu en qualité. Cela va donner un sentiment de pris sur le vif et de fragilité. Et, en fait, curieusement, avec les caméras, c'est la même chose. Je voulais donner ce sentiment-là. Je voulais que, quand il se promène, il flotte à la surface du monde" ajoute le réalisateur.

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