Patrick et Brigitte Baronnet, pionniers de l'habitat autonome

Patrick et Brigitte Baronnet ont imaginé un habitat autonome et durable à Moisdon-la-Rivière en France. Ils nous font visiter leur logement.
Publié le
29
/
08
/
2024

“Cela fait 51 ans que je n'ai pas payé de facture d’électricité”


Le “Love Shack”, le “Zome”, la “Maison 3E” et leur maison forment un tout, appelé “La maison autonome”. C’est l’histoire d’un couple précurseur et un peu rêveur, Patrick et Brigitte Baronnet, qui décident de quitter Paris en 1974 pour venir vivre ici à la campagne à Moisdon-la-Rivière, en Loire-Atlantique. Ils sont considérés comme les pionniers de la maison autonome en France. "Je crois que ça fait 51 ans que je n'ai pas payé de facture d’électricité et 25 ans que je ne paie plus de facture d’eau" explique Patrick Baronnet. Depuis qu’ils ont quitté Paris en 1974, ils ont appris à vivre avec peu de moyens grâce à l’eau de pluie, au soleil, au vent et aux matériaux, dont ils disposent naturellement pour construire des maisons.
Ils vivent en éco-colocation


“L’important c’est de comprendre que la sobriété ne nous enlève pas du confort”


“L’objectif commun de l’ensemble de ces maisons, c’est d’utiliser les matériaux locaux naturels, donc renouvelables, et de faire des maisons suffisamment isolées pour éviter de consommer de l’énergie en sachant que l’énergie est gratuite à travers le soleil et éventuellement le bois” indique Patrick Baronnet qui précise : “On a une réserve de 8 000 litres, c’est-à-dire 8m3 qui nous permet de ne fonctionner qu’avec de l’eau de pluie”. Le couple utilise également des photopiles “avec lesquelles on a vécu plus de 20 ans à six” précise le propriétaire. “L’hiver, il se trouve aussi qu’il y a du vent donc ici on voit l’éolienne. On a fabriqué cette éolienne. L’important c’est de comprendre que la sobriété, à aucun moment nous enlève du confort. Et ça les gens, ils ont vraiment du mal à le comprendre. Et pourtant c’est vrai”.
Au large de Bastia, Sébastien pratique une pêche "artisanale" et durable


Ici, pas de toilettes à eau mais des toilettes sèches. “Il faut bien comprendre : je mange, je digère, je vais aux toilettes, je fais mon compost, j’étends mon compost sur le jardin, je fais pousser mes légumes, que je mange, que je digère et donc la boucle est bouclée Avec Brigitte, quand on a quitté Paris, c’était une vision globale. On savait ce qu’on ne voulait pas mais on ne savait pas trop ce qu’on voulait. Et on a essayé d’inventer au quotidien quelque chose de différent en se laissant conduire par notre intuition. On a transformé la notion de travail en quelque chose de passionnant même si on a, il faut le dire, été à mi-temps pendant 15 ans, j’étais professeur d’éducation physique et on a vécu à 6 sur un seul demi-salaire”.
Comment ces éco-délégués agissent concrètement pour le climat dans leur collège