"Le scénario catastrophe que nous redoutions se répète, moins d'un an après la reprise par le groupe turc Migiboy" dans la foulée d'un précédent redressement judiciaire, a indiqué la CFDT dans un communiqué. Le repreneur turc s'était engagé en juin 2024 à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre.
Contactée par l'AFP, la direction de Naf-Naf n'a pas répondu dans l'immédiat.
C'est lors d'un CSE extraordinaire tenu mercredi matin que les salariés de l'entreprise ont appris la nouvelle.
"Profondément choqué"
Dans son avis du jour, le CSE se dit "profondément choqué par la demande de mise en redressement judiciaire, qui intervient moins d'un an après la reprise".
Le CSE dénonce une "dissimulation mensongère de la situation réelle de l'entreprise" ces derniers mois de la part de la direction.
"De nouveau, les salariés sont placés dans une situation d'incertitude extrême et voient leur emploi menacé", déplore la CFDT, selon laquelle Naf-Naf emploie quelque 700 personnes.
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Ces nouvelles difficultés concernant Naf-Naf s'inscrivent dans un contexte particulièrement difficile pour les entreprises textiles en France, frappées par une violente crise depuis plusieurs années.
Camaïeu, Kookaï, Gap France, André, San Marina, Minelli, Pimkie, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam, IKKS, Kaporal: nombreuses sont les marques qui ont fait les frais de cette tourmente.