"L'explosion des coûts, la baisse du pouvoir d’achat, les mutations du marché textile et une concurrence internationale toujours plus agressive ont rendu son modèle économique intenable," a précisé la direction.
"Notre pensée profonde et sincère va à l'ensemble des équipes mobilisées depuis des années avec passion, créativité et engagement" a-t-elle ajouté.
D'après un communiqué mercredi de la CGT Services, "les salariés ont été mis au courant de la situation" dans la matinée. Le syndicat déplore que "la direction, avec la complicité de l'Etat, va supprimer les 999 emplois de l'entreprise".
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"Annonce violente et brutale"
Pour le syndicat, l'État aurait dû "garantir une vigilance" à la suite de plans sociaux successifs.
"Cette annonce violente et brutale plonge les salariés dans une situation très précaire, " a-t-il jugé.
La marque fondée en 1984 comptait mi-2024 220 magasins en France et 80 à l'international, et revendique environ 250 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel.
Tombée en redressement judiciaire en juin 2023 en raison de l'"augmentation soudaine des coûts cumulée à une inflation galopante", elle avait annoncé en sortir il y a moins d'un an, annonçant "un investissement initial de 15 millions d'euros" et "l'arrivée d'un nouvel actionnaire".
Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) était intervenu entre temps, menant à la suppression de 75 postes (60 au siège et 15 dans les entrepôts) sans fermeture de magasins.
Son nouveau directeur général, Yann Pasco, avait déclaré en avril 2024 vouloir "préserver l'ADN de Jennyfer", qui a "15% de part de marché sur les 10-14 ans" mais aussi "élargir la cible de clientèle" en se positionnant sur les 15-19 ans et les 20-24 ans.