Mes échecs avec Ramzy Bedia

"Rater c'est pas grave, c'est de ne pas y retourner qui est gravissime." Humoriste, acteur, réalisateur... Depuis ses 20 ans, il connaît le succès. Pourtant, tout n'a pas toujours été si simple. Pour Brut, Ramzy Bedia revient sur ses échecs et les leçons qu'il en a tiré.

“Quand on consacre trois ans de sa vie, quand on le sort, ça n’intéresse personne”


“Quand on a monté le projet soi-même, quand on l’a écrit et porté, l’échec, c’est vraiment très dur”, explique Ramzy Bedia. L’acteur, humoriste et réalisateur, a connu de nombreux succès dans sa carrière. Il fait partie des personnages les plus importants de la scène cinématographique française. Il est de retour avec un nouveau film, Youssef Salem a du succès, où un auteur rencontre subitement le succès après des années d’échecs. Ramzy Bedia a lui-même vécu quelques défaites dans sa carrière. “Quand on consacre deux, trois ans de sa vie à un projet et que, quand on le sort, ça n’intéresse personne, c’est dur, quoi. Ça doit être comme un cuisinier dans sa cuisine, il sert les plats et, après le service, les assiettes reviennent tout aussi pleines. Ça doit être dur, quoi.”
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“Je ne crois pas avoir vécu d’échec cuisant”


Hibou, sa première réalisation, a notamment été un de ses échecs. “Je m’attendais à autre chose, mais après, je comprends l’échec. Avec le recul, je sais comment j’aurais pu éviter cet échec. J’en parlais avec Luc Besson, qui est un monsieur que je respecte beaucoup et qui me dit… Il me fait : ‘Mais c’est fou, tu sors ton premier film, tu ne mets même pas ta tête sur l’affiche.’ Je fais : ‘Ah oui, c’est vrai.’ Il m’a dit : ‘L’affiche est catastrophique, rien que l’affiche. Et puis, il n’y a pas ta tête, c’est ton film.’ Rien que ça, je n’avais pas vu.”
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“Je ne crois pas avoir vécu d’échec cuisant comme celui-ci. Peut-être, hein, mais je ne crois pas”, se rappelle-t-il. D’autant plus, pour lui, le cinéma a la particularité de savoir rapidement le succès d’un film. “C’est ça qui est horrible. Tu bosses trois ans et, à 14h, on te dit ‘au revoir’.”
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“Faut rater pour réussir !”


Pour autant, il tire des leçons de ces expériences. “Chaque échec a sa raison, hein. Pour moi, tous mes échecs avaient des raisons. Avec le recul, je me dis: ‘Si j’avais pris ça plus au sérieux, ça n’aurait pas…’ J’ai l’impression, non? Tout ce qu’on rate, c’est nous qui le ratons, hein, c’est pas les autres qui ratent pour nous, hein.”
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“Faut rater pour réussir ! Sinon, tu ne te rends pas compte que tu as réussi. Faut rater. Le pire, moi, c’est ce que j’apprends à mes enfants : rater, c’est pas grave, c’est de ne pas y retourner qui est gravissime. Moi, quand mes enfants, ils ratent quelque chose, je ne suis pas dégoûté pour eux. Mais si je vois qu’ils se lamentent, qui disent ‘Non, je ne veux plus recommencer’, là je m’énerve. Je fais : ‘On recommence.’ Ça, c’est grave. Ça m’énerve, de ne pas recommencer, de ne pas y retourner. Ça, c’est grave. Tomber, c’est pas grave”, conclut Ramzy Bedia.
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