Les investigations doivent, entre autres, porter sur la responsabilité éventuelle des maîtres nageurs et du parc de loisirs en tant que personne morale: quelle surveillance était assurée ? quelle infrastructure garantissait la sécurité ?
Une juge d'instruction est ainsi saisie à Paris, depuis le 22 mai, pour homicide involontaire et pour homicide involontaire par personne morale, ainsi que pour non assistance à personne en danger et pour non assistance à personne en danger par personne morale, a précisé la source judiciaire.
Le 8 décembre 2024, un père et ses trois enfants se sont rendus à Aquaboulevard. Selon le récit du père, en milieu d'après-midi, sa fille, née en mars 2018, a voulu réaliser une dernière glissade dans la "baleine", emblématique attraction pourvue d'un toboggan et destinée aux plus petits dans ce parc mêlant adultes et enfants, a relaté à l'AFP une source proche du dossier.
Une "heure creuse" sans surveillance ?
Fin décembre, aux enquêteurs, il a assuré que sa fille était partie affublée de ses brassards, toujours d'après cette source. Lui s'est positionné à la sortie de la "baleine". Sauf qu'il n'a pas vu sa fille descendre du toboggan.
Un maître-nageur l'a ensuite interpellé, lui annonçant que sa fille s'était noyée, a poursuivi la même source. Ce père assure aussi qu'un autre lui a indiqué que sa fille avait été retrouvée dans le "grand bassin", proche de la "baleine".
Le père a déposé une plainte pour homicide involontaire, se demandant pourquoi aucun maître-nageur n'avait vu sa fille se débattre dans l'eau avant de se noyer. Il a assuré qu'un maître-nageur lui avait évoqué une "heure creuse" sans surveillance.
A la suite de cette plainte, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, élargissant le périmètre des investigations.
L'avocate d'Aquaboulevard n'était pas joignable dans l'immédiat. De son côté, le conseil du père, Me Antoine Vey, n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade.