Évasion d'Amra: deux complices arrêtés au Maroc en cours d'extradition

Credit : REUTERS
Deux hommes, soupçonnés d'être des complices de Mohamed Amra, qui s'était évadé en mai 2024 après une attaque sanglante du fourgon pénitentiaire qui le transportait, sont en cours d'extradition depuis le Maroc, a appris mercredi l'AFP auprès d'une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien.
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Visés par des mandats d'arrêt, les deux hommes avaient été interpellés en février dernier au Maroc, au lendemain de l'arrestation en Roumanie de Mohamed Amra, après neuf mois de cavale.

"Ils vont être présentés rapidement à un juge et devront répondre de leurs actes", a affirmé sur X le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

"Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France", a écrit le ministre dans son message, remerciant les autorités marocaines qui ont "rendu cette opération (d'extradition) possible rapidement".

En interrogatoire, Mohamed Amra s'est dit désolé des victimes causées par son évasion

L'un est soupçonné d'avoir fait partie du commando

Les deux hommes, Alan Gomes, 28 ans, et Albinou Da Sylva, 38 ans, faisaient l'objet d'une notice rouge d'Interpol.

Alan Gomes est considéré par les enquêteurs comme faisant partie du commando ayant attaqué en mai 2024 au péage d'Incarville (Eure) le fourgon pénitentiaire dans lequel se trouvait Mohamed Amra.

Après l'évasion sanglante, les deux hommes avaient fui au Maroc. Tous deux sont originaires et domiciliés à Évreux, la base de Mohamed Amra.

Au moins, 41 autres personnes sont mises en examen, dont 30 sont en détention provisoire, dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite à l'étranger, parmi lesquels les deux hommes extradés du Maroc.

Mohamed Amra, surnommé La Mouche, s'était évadé le 14 mai 2024 lors d'un véritable guet-apens au cours duquel deux agents pénitentiaires avaient été abattus et trois grièvement blessés. Sa cavale avait pris fin le 22 février à Bucarest.

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