Sept ans après les faits, il s'agit du premier policier directement incriminé pour les violents coups reçus par Angelina, jeune femme de 19 ans qui se faisait appeler Maria : le 8 décembre 2018, elle avait eu le crâne fracturé et a souffert d'importantes séquelles.
Le policier a été mis en examen pour "violences aggravées par trois circonstances (arme, réunion et par une personne dépositaire de l'autorité publique)" mais aussi pour "non-assistance à personne en danger", selon un communiqué du parquet.
Le parquet avait requis un placement en détention provisoire, mais le juge des libertés a décidé de placer le fonctionnaire "sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer", ce dont le parquet a indiqué n'avoir pas intention de faire appel "à ce stade".
Dix policiers au total
Un second fonctionnaire de police a également été mis en examen pour "non-assistance à personne en danger", selon la même source, qui précise qu'il avait lui aussi été placé sous contrôle judiciaire.
Selon Mediapart, le fonctionnaire était affecté au moment des fait à la BAC nord de Marseille et a depuis été muté à Toulon.
Avec ces nouvelles mises en cause, dix policiers au total ont été mis en examen. Outre les deux derniers, les huit autres sont mis en examen pour "non-assistance à personne en danger", dont l'un est également poursuivi pour violences aggravées sur le petit ami d'Angelina, qui se trouvait avec elle au moment des faits.
Atteinte par un tir de LBD
En décembre 2018, lors d'un jour de manifestations à Marseille, la jeune vendeuse qui rentrait du travail accompagné de son petit ami de l'époque avait été atteinte par un tir de LBD à la cuisse, dans une ruelle du cœur commerçant de la ville.
Elle avait été ensuite violemment frappée au sol par une quinzaine de policiers, à coups de pieds et de matraques. En voulant la protéger, son petit ami s'est fait également violenter par les forces de l'ordre.
Ce jour-là, plusieurs manifestations s'étaient rejointes dans le centre-ville, où un dispositif de sécurité mobilisait 500 policiers: une marche contre l'habitat indigne, un mois après l'effondrement meurtrier des immeubles de la rue d'Aubagne, une marche pour le climat et une manifestation de "gilets jaunes".








