Des agriculteurs manifestent devant la villa d'Emmanuel Macron au Touquet

Image d'illustration / Getty Images
Une trentaine d'agriculteurs, une vingtaine de tracteurs et plusieurs remorques sont rassemblés vendredi au Touquet (Pas-de-Calais), devant la villa du président Emmanuel Macron en front de mer, à l'appel de la FDSEA, a constaté un correspondant de l'AFP.
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"RIP AGRI", "Non Mercosur", "Mange Français" ou encore "Stop taxe", peut-on lire sur un cercueil placé devant la villa, gardée par des forces de l'ordre.

L'action, censée durer toute la journée, se veut "symbolique", explique Benoît Hédin, vice-président du syndicat agricole FDSEA du territoire de Montreuil-sur-Mer. 

"Il vise la politique européenne menée aujourd'hui, car nous sommes en train de refaire marche arrière. Nous manifestons contre l'accord Mercosur, la baisse de la PAC, la taxe sur les engrais, la concurrence déloyale... C'est un ras-le-bol généralisé", affirme-t-il. 

"Cela fait deux ans que l'on manifeste et rien ne bouge, aucune décision politique n'est prise. On est toujours les dindons de la farce: on importe des produits qui n'ont aucune contrainte réglementaire et qui nous concurrencent à des prix sur lesquels il est impossible de s'aligner", déplore Marc Delaporte, un autre agriculteur venu manifester au Touquet.

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Un report en janvier "pas suffisant" pour la FNSEA

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est dite vendredi "confiante" de parvenir à signer l'accord commercial avec les pays du Mercosur en janvier, après un report provoqué par la France et l'Italie sur fond de la colère agricole.

Mais ce report n'est "pas suffisant" pour la FNSEA, le premier syndicat agricole français, qui a appelé ses adhérents à rester mobilisés.

Négocié depuis plus de 25 ans, ce traité de libre-échange permettrait notamment à l'UE d'exporter davantage de voitures, machines, vins et spiritueux en Argentine, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay.

Dans le sens inverse, il faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées.

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