L'auteur présumé de l'agression, qui a eu lieu vers 17H00, est toujours en fuite. "Le parquet de Vienne a lancé un mandat de recherche" et "tous les moyens d'investigations sont mis en oeuvre" pour l'interpeller, précise dans un communiqué la vice-procureure Véronique Stasio.
Les faits se sont déroulés devant le domicile du maire Gilles Dussault, 63 ans. Le suspect, un administré du village d'un peu moins de 1.200 habitants, "résidant dans la commune de longue date", a agressé le maire "avec une arme blanche". L'élu "présente trois plaies dont deux au thorax et une plaie défensive", indique le parquet.
Un litige entre entre l'agresseur et la municipalité ?
L'agresseur a quitté les lieux avant de revenir avec son véhicule. "Il a alors tenté de percuter le maire et son fils venu lui porter secours, et fini sa course contre un mur, puis a pris la fuite à pied" après avoir porté des coups de poing au fils du maire qui tentait de l'intercepter, poursuit le parquet.
Selon les premiers éléments de l'enquête, "un litige opposait depuis plusieurs mois l'agresseur à la municipalité pour des questions d'urbanisme et de travaux réalisés par celui-ci sans autorisation", indique le parquet.
Une enquête pour "violences aggravées" à l'encontre du fils du maire, hospitalisé à Vienne, a également été ouverte.
"Les nouvelles que j'avais tout à l'heure laissaient entendre une amélioration" de l'état de santé de monsieur Dussault, hospitalisé à Lyon, a indiqué jeudi matin le ministre de la Santé Yannick Neuder, interrogé sur TF1.
Selon le parquet, le maire "pourra être entendu rapidement par les enquêteurs". Yannick Neuder s'est dit "bien émotionné et peiné" après l'agression de l'édile, issu de la même circonscription iséroise que lui et de la même intercommunalité.
"Quand un élu est attaqué, c'est la nation qui est à ses côtés. Quand on s'attaque à ses représentants, la République se doit d'être sévère et intraitable", a réagi le président de la République, Emmanuel Macron, mercredi sur X.
Sur X également, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné jeudi "avec la plus grande fermeté l'agression violente de Gilles Dussault".
"Les maires sont en première ligne pour défendre leurs concitoyens, dont ils sont souvent l'ultime recours. L'insécurité qui les frappe est une réalité insupportable. L'agresseur, identifié, est toujours en fuite. Il sera puni", a réagi le ministre.
"Le degré de violence de cet acte, qui s’ajoute aux nombreuses agressions d’élus au quotidien, doit conduire les pouvoirs publics et les citoyens à réagir immédiatement", a déclaré l'Association des maires de France (AMF) dans un communiqué.