"Il y a du retard et ce retard n'est pas acceptable", a reconnu la ministre en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, interpellée à l'Assemblée nationale sur ce sujet par la députée PS Céline Thiébault-Martinez.
"C'est la raison pour laquelle, avec le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, nous allons tous les deux garantir qu'avant la fin de l'année, cela soit possible, que cela soit remboursé et que les engagements soient tenus, parce que cet engagement est nécessaire", a-t-elle ajouté lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement.
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"Nous sommes en mai 2025. Rien n'a bougé."
Le budget 2024 de la Sécurité sociale, adopté fin 2023, prévoyait le remboursement de protections menstruelles réutilisables (culottes et coupes) pour les assurées de moins de 26 ans, ainsi que pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S) sans limite d'âge.
"Nous sommes en mai 2025. Rien n'a bougé. Pas de décret, pas de cahier des charges pour définir les produits et modèles pris en charge", a déploré dans son interpellation Céline Thiébault-Martinez.
"Quand les femmes auront-elles enfin accès au remboursement promis?", a-t-elle lancé, en soulignant que, en France, "une femme sur trois" a déjà été confrontée à la "précarité menstruelle", avec un coût pour la société: "L'absentéisme scolaire, l'absentéisme au travail, le renoncement des filles à la pratique sportive, autrement dit l'assignation à résidence".
En France, quatre millions de femmes manquent de protections périodiques, indique le site du ministère à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle, célébrée chaque 28 mai.
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