Le Rassemblement national a présenté lundi sa "charte d'engagement" destinée aux candidats sans étiquette dans les petites communes, qui devront "montrer patte blanche" pour obtenir son appui.
A un peu plus de cent jours du premier tour, "nous sommes en ordre de bataille", a affirmé le député européen Julien Sanchez, directeur de la campagne des municipales pour le parti à la flamme, lors d'une conférence de presse.
Avec 600 têtes de liste investies sous ses couleurs -ou celles des alliés de l'UDR d'Eric Ciotti- "il est maintenant temps d'écouter ceux qui veulent être soutenus par le RN", a-t-il ajouté, assurant que "beaucoup d'élus locaux (le) sollicitent pour obtenir (son) soutien, sans nécessairement avoir l'étiquette" de la formation d'extrême droite.
"Montrer patte blanche"
Une aide qui n'ira "pas sans engagement politique et programmatique", a cependant prévenu M. Sanchez. "Nous ne soutenons pas n'importe qui, il faut montrer patte blanche", a-t-il insisté, ce qui passera donc par la signature d'une "charte d'engagement" en treize points.
A commencer par quelques fondamentaux du programme nationaliste : priorité à la "lutte contre la délinquance et l'insécurité" (avec des polices municipales armées là où elles existent), refus de "toute augmentation des taux de fiscalité locale", rejet des subventions "aux associations incitant à l'immigration massive". Mais aussi protection et entretien du "patrimoine local" et encouragement au "localisme" (en particulier dans les cantines scolaires).
Soutien aux sénatoriales et parrainage pour la présidentielle
Des sujets de fond, qui vont de pair avec deux obligations plus politiques : d'abord "appeler à voter pour la liste soutenue par le RN" aux sénatoriales de septembre 2026. Ensuite et surtout "parrainer le candidat" du parti à la présidentielle de 2027, quel qu'il, ou elle, soit.
Un dispositif conçu pour les maires sortants des petites et moyennes communes, qui devront néanmoins faire valider leur demande par la commission d'investiture du RN. Le parti n'en fera cependant pas la publicité : "Ce sera à la discrétion du signataire, s'il souhaite afficher son soutien", explique M. Sanchez, mais "si vous voyez notre député local à côté du maire sortant, ça voudra dire qu'il aura signé la charte".
Gare à celui qui s'éloignerait de ses engagements. "S'il ne les respectait pas, nous nous réservons possibilité de rendre publique" sa signature et de "montrer que cette personne n'a pas de parole".








