Mis en examen en juillet 2024 pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel, les deux praticiens hospitaliers avaient été mis en cause par huit femmes pour des faits parfois étalés sur plusieurs années.
Quatre des huit plaignantes disaient avoir été victimes des deux médecins, avait alors indiqué le parquet de Blois, saisi en mars de la même année par la directrice de l’hôpital après la dénonciation de ces faits.
Une procédure disciplinaire avait été lancée, quelques semaines plus tard, à l'encontre des deux hommes, qui contestent tous les deux les faits leur étant reprochés.
À l'issue de celle-ci, le Centre national de gestion (CNG) de la fonction publique hospitalière a prononcé la révocation des médecins le 27 novembre.
"Message clair"
"Cette sanction, particulièrement rare, reflète la gravité des faits en cause", a salué la directrice générale de l'Agence régionale de santé du Centre-Val de Loire, Clara de Bort, dans un message posté sur LinkedIn.
La décision "envoie un message clair: les comportements sexistes, les violences sexuelles et toute forme de harcèlement n'ont pas leur place à l'hôpital", a-t-elle ajouté.
L'ARS a précisé à l'AFP jeudi que la procédure disciplinaire était terminée.
"La parole des victimes et anciennes victimes a été entendue", a-t-elle ajouté, "malgré l'épreuve que constitue bien souvent une telle démarche".
Dans cette affaire, outre ces deux médecins, trois autres personnes ont aussi été impliquées.
Deux femmes cadres de santé ont été mises en examen en octobre 2024, notamment pour "menace et actes d'intimidation", ainsi qu'un autre médecin pour "harcèlement sexuel par personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions".
Tous trois avaient alors réfuté les faits, selon le parquet de Blois.
Privé de plusieurs de ses médecins en plein coeur de l'été 2024, l'hôpital avait tenté de "maintenir l'offre de soins" en dépit d'effectifs déjà en grande tension.








